«Un programme économique ambitieux»
Au 5e jour de la campagne électorale, le candidat du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, a commencé, hier, sa sortie publique à Lakhdaria dans la wilaya de Bouira, où il a reçu un accueil chaleureux de la part des citoyens de cette ville. A cette occasion, il a animé plusieurs activités de proximité pour mieux étaler son programme. Les citoyens de cette wilaya ont apprécié cette initiative politique et son programme «Vision pour demain», qui appelle à l’élimination des disparités sociales et à soutenir les investissements dans chaque région, selon ses spécificités, et ce, grâce à un projet économique ambitieux et révolutionnaire pour une Algérie meilleure. S’il est élu président, M. Aouchiche a promis de réhabiliter les catégories moyennes et vulnérables, épuisées par la hausse des prix, s’engageant à mettre en place«des mesures immédiates à même de préserver le pouvoir d’achat et la dignité des citoyens». Parmi les propositions allant dans ce sens, figurent, a-t-il poursuivi,«l’augmentation du Salaire minimum garanti (SNMG) à 40000 DA et la mise en place d’allocations destinées aux chômeurs et aux femmes au foyer». «L’Algérie dispose de toutes les ressources humaines et naturelles lui permettant de construire une économie forte et diversifiée hors hydrocarbures», a-t-il affirmé. Dans ce sens, il a évoqué de nombreuses propositions qui constituent des solutions aux problèmes dont souffre le pays dans plusieurs domaines, à l’instar de l’éducation, la santé et la justice.Par la suite, le candidat Youcef Aouchiche a pris la destination de Béjaïa, en passant par la ville de Seddok, où il a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe de Cheikh Haddad et en fin de journée, il a animé un meeting populaire au village d’IfriOuzellaguen.Il est à savoir que sur le plan économique, le programme électoral du candidat du FFS à la présidentielle du 7 septembre prochain est axé sur une approche de développement décentralisé, plus équitable et adaptée aux réalités locales en raison de la diversité et de l’immensité de notre territoire. Selon le candidat du FFS, le modèle actuel est centralisé et a montré ses limites. Pour y remédier, le FFS propose la création de grands pôles économiques localisés, prenant en compte les spécificités économiques, sociales et géographiques de chaque région.L’objectif de cette territorialisation consiste à encourager la compétitivité et l’initiative locales à travers le soutien aux regroupements territoriaux autour de projets communs et la mise en place d’une compétition économique loyale entre les régions pour attirer les investisseurs et leur permettre de générer leurs propres ressources, indépendamment des recettes de l’Etat. Concernant les Collectivités locales, bien que l’Etat ait consenti des efforts pour le développement local, selon le FFS, des obstacles économiques et institutionnels entravent la mise en place d’une véritable stratégie de développement. Les décisions importantes sont prises par le gouvernement central, limitant leur pertinence locale et les attentes des citoyens. D’après le projet de la campagne électorale présidentielle, les principales lacunes identifiées incluent une centralisation excessive, un manque de ressources humaines qualifiées, une insuffisance de financement, des problèmes de coordination entre acteurs et des contrôles administratifs rigides. Dans le but d’y faire face, le FFS transformera les Collectivités locales en espaces de délibération citoyenne, de justice sociale, de développement durable et de prospérité économique. A cet effet, le FFS compte faire, entre autres, un nouveau découpage administratif en créant de nouvelles wilayas et communes, suivant des critères démographiques et géographiques, en supprimant la daïra en tant que circonscription administrative de l’Etat et la créationd’un Conseil national des communes, doté d’organes élus. En ce qui concerne les disparités régionales et conformément à l’article 9 de la Constitution, l’élimination des disparités régionales est une option stratégique essentielle pour garantir l’équilibre régional au niveau national, lit-on sur le programme«Vision» du FFS.Dans cette optique, le candidat du FFS considère qu’il est nécessaire de créer un fonds de développement des zones rurales et montagneuses, adopter une loi organique cadre pour définir le contenu de l’équilibre régional et sa consistance dans le cadre du développement rural et de la territorialité envers les communes, en associant le Conseil économique, social et environnemental (CNESE) dans la décentralisation de son organisation au niveau local pour en faire un partenaire des collectivités locales et enfin installer l’Agence nationale de l’attractivité et de l’aménagement du territoire(ANAAT) au niveau local.Par ailleurs, la diaspora algérienne qui est une partie intégrante de la communauté nationale, sera impliquée directement dans la révolution démocratique qu’il veut insuffler au pays, en assurant de prendre à bras-le-corps toutes les préoccupations de nos concitoyens établis à l’étranger. D’après le FFS,c’est l’occasion pour renforcer leurs liens sociaux avec la terre de leurs aïeux, mais aussi faciliter leurs engagements politiques civiques et économiques en faveur du développement de l’Algérie à travers la création d’un Secrétariat d’Etat chargé de la communauté nationale établie à l’étranger et qui aura pour mission l’accompagnement personnalisé de nos ressortissants qui souhaitent investir en Algérie, promouvoir la participation politique de la diaspora en facilitant l’inscription sur les listes électorales et le vote à distance (par poste et par voie électronique) ainsi que la création d’un fonds de solidarité pour soutenir les membres de la diaspora en difficulté, notamment en cas de crise ou de catastrophe naturelle dans le pays de résidence.
Naima Allouche