Visas, OQTF, rétention, droit de douane et réciprocité

Les leviers de Retailleau vis-à-vis de l’Algérie en 2024

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L’obligation de quitter le territoire français, ou OQTF, une mesure qui a touché des centaines d’Algériens en 2023. Entre janvier et juillet 2021, la justice française avait ordonné 7 731 OQTF ciblant des Algériens.

Toutefois, les choses vont changer pour l’immigration en 2024, avec de nouveaux tours de vis opérés ou en cours d’élaboration par le gouvernement Barnier, où le ministre de l’Intérieur va-t-en-guerre, Bruno Retailleau fait une fixation obsessionnelle sur les Algériens et sur les accords algéro-français de 1968.

Désormais, la personne ciblée pourra se voir délivrer une OQTF sans délai de départ volontaire. Dans l’attente de son exécution, elle pourra être assignée à domicile ou placée dans un centre de rétention jusqu’à son rapatriement vers son pays d’origine.

Le ministre de l’Intérieur a détaillé, le 15 octobre, les leviers que le gouvernement souhaitait activer pour faire respecter les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

Selon les médias français, une nouvelle stratégie a été proposée hier, par Bruno Retailleau, concernant les leviers que le gouvernement souhaitait mettre en place pour lutter contre l’immigration illégale et faire mieux respecter les OQTF : « On veut atteindre 3000 places en centres de rétention dans 2 ans. Si les pays d’origine ne veulent pas récupérer leurs ressortissants, il faut des leviers. »

Invité des 4V sur France 2, abondant en premier lieu la nouvelle loi immigration, le ministre de l’Intérieur a confirmé l’allongement de la durée de rétention de 90 à 210 jours pour les individus les plus dangereux.

Bruno Retailleau a par la suite détaillé les leviers qui permettraient au gouvernement de mieux faire respecter les OQTF. Il y a «par exemple le levier réadmission-visa. Vous ne voulez pas me donner des visas de retour et bien je ne vous en donne pas», a précisé Bruno Retailleau. «Deuxième élément», a-t-il ajouté, «je vous subventionne pour l’aide au développement, vous ne coopérez pas alors, on baisse les subventions.»

 «Troisième élément, nous sommes en train de voir au niveau de l’Europe des tarifs douaniers. Vous ne voulez pas coopérer, vous ne voulez pas nous donner de laissez-passer qui sont indispensables pour éloigner vos ressortissants notamment dangereux ? À ce moment-là, on va regarder les droits de douane», a encore détaillé le nouveau locataire de la place Beauvau.

«Il faut des leviers et il faut une réciprocité, je pense que le droit international, c’est la réciprocité et c’est simplement ce que je demande», a-t-il conclu sur le sujet des OQTF.

Sans nommer l’Algérie, Retailleau en fait encore une fixation obsessionnelle. 

O.F.