Chargé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, est arrivé, hier, à Johannesburg pour participer à la réunion ministérielle du G20, prévue les 20 et 21 février sous la présidence de la République d’Afrique du Sud, qui a convié le président Tebboune à y prendre part. Cette réunion ministérielle s’inscrit dans le cadre de la préparation du sommet du G20, prévu au dernier trimestre de 2025. La rencontre se concentrera sur les développements géopolitiques internationaux ainsi que sur les priorités fixées par l’Afrique du Sud, première nation africaine à assurer la présidence du G20 depuis sa création. En marge de cet événement, Ahmed Attaf tiendra également des rencontres bilatérales avec plusieurs ministres des Affaires étrangères des pays membres du G20. Il faut rappeler que les relations entre l’Algérie et l’Afrique du Sud sont marquées par une solidarité historique qui remonte à la lutte contre l’apartheid. Pendant les décennies de répression du régime sud-africain, l’Algérie a joué un rôle majeur dans le soutien au Congrès national africain (ANC) et à son leader emblématique, Nelson Mandela. Alger est ainsi devenue un centre névralgique pour la formation des militants anti- apartheid, fournissant un appui matériel et diplomatique essentiel. Après l’abolition du régime de l’apartheid en 1994 et l’accession de Nelson Mandela à la présidence, les relations bilatérales se sont intensifiées. Alger et Pretoria partagent une vision commune sur plusieurs questions internationales, notamment le soutien à la cause palestinienne, la cause sahraouie, la promotion
d’un ordre mondial multipolaire et la défense des intérêts africains au sein des organisations internationales. Sur le plan économique, l’Algérie et l’Afrique du Sud ont renforcé leur coopération dans divers secteurs, notamment l’énergie, les télécommunications et l’industrie pharmaceutique. Les deux pays sont membres de l’Union africaine et jouent un rôle important dans le développement du
continent, notamment à travers le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD). Cette dynamique ouvre la voie à une plus grande concertation sur les dossiers économiques et financiers internationaux, offrant ainsi à l’Afrique une voix plus forte sur la scène mondiale. La présidence sud- africaine du G20 constitue une opportunité pour l’Algérie et l’ensemble du continent africain de plaider pour une meilleure représentation des pays en développement au sein des institutions financières mondiales. L’engagement de
l’Algérie dans ce sommet traduit son ambition d’affirmer son influence diplomatique et de renforcer son rôle en tant qu’acteur incontournable du continent africain. L’amitié entre l’Algérie et l’Afrique du Sud demeure un pilier essentiel de la coopération africaine et internationale, et leur implication conjointe dans le G20 pourrait marquer une étape décisive dans la redéfinition des équilibres globaux en faveur d’un monde plus juste et plus équilibré.
L. Hichem