Une nouvelle ère de souveraineté industrielle

Dont le but de protéger le produit national

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Dans le cadre de la mise en œuvre des orientations stratégiques du président Tebboune, visant à asseoir une véritable souveraineté économique et à protéger les intérêts de l’industrie nationale, une étape décisive a été franchie, hier. À l’ancien siège de la CGEX, une importante rencontre s’est tenue sous la présidence conjointe du ministre de l’Industrie, Saïfi Ghrib, et du ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig. Cet atelier de travail, qui a réuni les principaux acteurs institutionnels et économiques concernés, s’inscrit dans une dynamique volontariste de redéfinition des politiques d’importation et de promotion de la production nationale. Les instructions du président de la République, énoncées lors du Conseil des ministres du 1 er juin dernier, ont servi de feuille de route pour cette rencontre. Il s’agit d’un tournant significatif dans la politique économique du pays, qui entend désormais organiser et encadrer strictement les opérations d’importation, tout en imposant des normes rigoureuses aux marchandises introduites sur le territoire national.
Ces mesures visent à bannir les produits de piètre qualité, souvent déversés sur le marché local au détriment du consommateur et de l’industrie nationale. L’objectif fondamental, réaffirmé avec force lors de cet atelier, est d’élever la production nationale au rang d’indicateur central de la performance économique. Pour ce faire, une série de mesures concrètes seront mises en place afin de privilégier le produit algérien et de renforcer les chaînes de valeur locales. La sélection des produits importés se fera désormais selon des critères techniques et économiques précis, dans une logique d’optimisation des ressources et de soutien à l’appareil de production national. Cette démarche s’inscrit également dans une volonté plus large de doter l’Algérie de standards propres, adaptés à ses réalités
et à ses ambitions. La normalisation des produits, l’élaboration de cahiers des charges rigoureux et la création de mécanismes de contrôle renforcés permettront de garantir la qualité des biens consommés par les citoyens, tout en consolidant la compétitivité du tissu industriel local. Le ministre Saïfi Ghrib a insisté sur l’importance de bâtir une économie solide, ancrée dans la production locale et affranchie des dépendances structurelles. Son homologue, Kamel Rezig, a pour sa part souligné le rôle stratégique du commerce extérieur dans l’orientation des flux économiques, insistant sur la nécessité de promouvoir les exportations algériennes à forte valeur ajoutée. Cette initiative marque le début d’un processus structurant, destiné à refonder les bases de l’économie nationale sur des piliers durables. En réunissant les différents secteurs autour d’une même table, le gouvernement algérien envoie un signal fort, à savoir, celui d’un Etat résolu à défendre son industrie, à protéger son marché intérieur et à offrir aux Algériens des produits de qualité, issus d’un savoir-faire national en pleine redynamisation. Plus qu’une simple régulation des importations, il s’agit d’un véritable projet de redressement économique, fondé sur la souveraineté industrielle, la valorisation du travail national et la reconquête du marché intérieur. Cet atelier de travail constitue ainsi une étape fondatrice d’une politique industrielle repensée, cohérente et résolument tournée vers l’avenir.
M. M