Un souffle nouveau pour l’industrie cinématographique algérienne

Loi de finances 2025

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La loi de finances 2025, récemment signée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, introduit plusieurs mesures fiscales visant à soutenir l’industrie cinématographique en Algérie. Ces dispositions visent à encourager la production, la distribution et l’exploitation des œuvres cinématographiques locales, tout en renforçant les infrastructures du secteur.
Parmi les principales mesures, l’article 117 de cette loi modifie les dispositions de l’article 63 de la loi de finances complémentaire pour 2010. Il instaure une taxe publicitaire mensuelle de 2 % sur le chiffre d’affaires généré par les activités publicitaires. Les recettes de cette taxe sont réparties entre le budget de l’État (50 %), le Fonds national pour le développement de la technique et de l’industrie
cinématographiques (25 %) et le Fonds d’aide à la presse écrite, audiovisuelle et électronique (25 %).
L’article 121 introduit également une série de taxes spécifiques liées aux activités cinématographiques. Ces taxes concernent notamment les tournages (20 000 DA), l’exploitation de salles de cinéma (20 000 DA), la distribution de films (20 000 DA), ainsi que la diffusion sur les plateformes numériques (20 000 DA). Les visas pour l’exploitation commerciale des films sont, quant à eux, soumis à une taxe de 10 000 DA. Ces contributions, qui s’appliquent également au renouvellement des autorisations et visas, seront perçues par les services fiscaux compétents et versées dans un compte dédié.
L’article 222 de la loi prévoit l’ouverture d’un compte d’affectation spéciale intitulé “Fonds national pour le développement de la technique et de l’industrie cinématographiques”. Ce compte retrace les recettes issues des redevances sur les billets de cinéma, des taxes sur les visas et autorisations, d’une quote-part des recettes publicitaires, ainsi que des dotations budgétaires et contributions privées.
Les fonds collectés seront utilisés pour soutenir la production, la distribution et l’équipement cinématographique, ainsi que pour financer des projets et équipements dans ce domaine. La gestion de ce fonds sera supervisée par le ministère de la Culture, qui veillera à une utilisation transparente et efficace des ressources, en conformité avec un cahier des charges défini. Ces initiatives s’inscrivent dans la continuité de la loi sur l’industrie cinématographique promulguée en 2024, laquelle visait à structurer et promouvoir l’investissement dans ce secteur.
Avec ces nouvelles mesures, l’Algérie entend renforcer son industrie cinématographique et lui donner un rôle central dans la promotion de la culture nationale. Ces réformes traduisent une volonté claire de transformer le cinéma en un moteur de développement économique et culturel, en favorisant l’émergence de projets ambitieux et en attirant les investissements dans ce domaine stratégique.
Sonia H.