«Un projet de loi pour la régulation du marché est en cours d’élaboration »

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Marchés d'Alger

En ce début du mois de Ramadhan, une première constatation de l’état des lieux de nos marchés s’impose, notamment en ce concerne les prix et la disponibilité des produits. A cet effet, lors de son intervention hier à l’émission ʺl’invité du jourʺ de la radio nationale chaine 3, Mr Abdallah Benhalla, directeur des études et de la prospection au niveau du ministère du commerce intérieur et de la régulation du marché intérieur a présenté les principaux éléments de réponses à ce propos.

Tout d’abord, en réponse à la première question de la journaliste, l’orateur est revenu sur le dispositif des préparatifs de ce mois sacré en déclarant que le ministère du Commerce intérieur et de la régulation du marché intérieur a anticipé dans la prise de plusieurs arrangement afin de se préparer à ce rendez-vous social spécial, en fonction du changement du comportement du citoyen, notamment en ce qui concerne ses habitudes alimentaires. Dans ce sens, il a passé en revue quelques décisions qui ont été prises, en collaboration avec les intervenants de la chaine de production, d’importation et de distribution pour un approvisionnement régulier et sans perturbations des denrées alimentaires durant tout le mois sacré. Aussi, Benhalla a fait savoir que dés janvier dernier, les responsables du ministère ont tenu plusieurs séances de travail avec les acteurs de l’activité commerciale, entre autres les producteurs et les importateurs des denrées alimentaires. D’ailleurs, pour cette année, depuis janvier plusieurs réunions ont eu lieu avec les producteurs de l’huile, du sucre pour augmenter la capacité  de production. Il y a aussi des importateurs de viandes, du café pour connaitre les engagements de ces produits. En outre, des réunions avec les gérants des minoteries et des marchés de gros et les associations de protection des consommateurs ont été organisées.  Par ailleurs, l’Union générale des commerçants algériens et le CREA ont collaboré dans la démarche de la baisse des prix sur un éventail de 100 produits.
Plusieurs projets d’ouverture de marchés de gros Parallèlement, il y a eu des inspections par les cadres du ministère qui ont sillonné plusieurs régions du pays afin de constater sur place les capacités théorique et pratique de la production en générale.
Dans le domaine de la commercialisation proprement dite, l’intervenant du ministère a indiqué que l’expérience de l’année écoulée a été reconduite en matière d’administration des prix de vente au consommateur concernant les viandes rouges et blanches importées. S’inspirant de ce modèle de gestion du marché des cellules de veille, au niveau des wilayas, ont été mobilisées pour suivre l’évolution des marchés surtout pour l’approvisionnement mais également pour le contrôle des prix.
Cependant, selon l’invité de la radio, toute l’organisation commerciale assurée pour le Ramadhan a donné satisfaction au ministère du Commerce qui a anticipé les préparatifs et assurer le suivi des actions entreprises à l’objet de réguler l’approvisionnement du marché national et stabiliser les prix.
Toutefois, ce qui pose problème aujourd’hui le système de distribution et surtout le comportement des citoyens qui font leurs provisions au niveau des marchés de l’informel qui malheureusement échappe au contrôle officiel. Par ailleurs, le responsable a explique que les dispositions entreprises dans le domaine de la mise en place des marchés de proximité, les importations d’appoint et les
ventes promotionnelles assurées occasionnellement  ne suffisent pas, sachant qu’il existe un risque de l’émergence de certaines perturbations dans la disponibilité des matières d’approvisionnement.
Dans ce même cadre, Benhalla a expliqué que parmi les points noirs qui empêchent l’avènement d’un marché stable en dehors de l’informel, figure la problématique des infrastructures. « Il y a 618 marchés mal exploité ou inexploités au niveau national et ce à cause des marchands non satisfaits de la marge bénéficiaire administrée, refusent de rejoindre leurs étals », a-t-il déclaré. L’exploitation de
ces marchés impose, dit-il, « de revoir les outils de leur exploitation ». Pour cela, le responsable suggère plusieurs mécanismes pour réguler le marché dont les infrastructures qui sont très importantes, voire indispensables. Au sujet des projets d’ouverture d’un certain nombre de marchés de gros dans différentes régions du pays qui aideront à stabiliser le marché globalement, le responsable a évoqué la réflexion lancée au niveau du département ministériel du commerce ministère s’agissant de la société Magro. Cette dernière est chargée, rappelle l’invité de la radio, de construire et gérer ces infrastructures. « Il y a le projet d’élargissement de l’activité de cette
entreprise et le renforcement de son rôle d’approvisionnement et de régulation du marché », a-t-il souligné. « Les statuts de Magro sont révisés de manière à lui permettre de procéder à des opérations d’importation ou de revendre les marchandises importées et pas seulement gérer les

infrastructures du marché national, alors que cette entreprise publique sera dotée d’une plateforme logistique de transit de marchandises vers les quatre pôles du pays, dont le Grand sud à l’objet de réduire les prix » a-t-il révélé.
Rabah Karali