Un présent pour un haineux

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Par Brahim Seddiki (écrivain-journaliste)

Les images de notre blé sont fausses, les chiffres inhérents à notre économie sont inexacts, notre Révolution est feuilleton de drame. Nous n’avons tiré aucune cartouche en direction de l’occupant et il a quitté notre pays juste pour changer d’air sous d’autres cieux. La chanson du Raï est étrangère à notre culture, alors que le Caftan est le fruit de notre hold-up. Warda El Djazairiya, quant à elle, est d’origine pakistanaise. On se rend compte encore que le peintre Issiakhem est issu des Iles Comores…Le couscous, nous l’avons découvert avant-hier seulement… Les buts de notre équipe nationale à la CAN égyptienne sont créés par le fameux Photoshop et Mahrez s’avère être un Indien, Malek Bennabi trouve ses origines en Australie, loin de Chypre d’où est issu Abdelhamid Ben Badis. Le lait est rare dans notre pays, tout comme le pain, l’eau et même l’air. Au cours de notre long chemin, nous n’avons soutenu aucun opprimé et n’avons jamais dit un mot de vérité dans une quelconque tribune internationale. Nous sommes les responsables des défaites des arabes, avec bien sûr une connivence avec l’entité-poison, juste pour réaliser des intérêts étroits. Oh malade de ta haine, te suffit-il cela, pour que tu sois satisfait, ou bien je dois te rajouter davantage. En définitive, je vais en rajouter pour que tu dormes paisiblement ce soir. Le président Tebboune n’a pas lutté contre la corruption. Il n’a réalisé aucun développement dans son pays. Il n’a pas quitté son Bureau depuis l’investiture du poste. Il n’a construit aucun logement pour le citoyen algérien et n’a pas non plus soutenu les couches les plus démunies. Il n’a ajouté le moindre dollar au Trésor public. Quand le président Tebboune a dit que «la Palestine est une question centrale en Algérie», nous avons tous compris qu’il s’agissait de lapsus. Et quand il a ordonné les aides aux frères, il pensait que la crise était à Taref. Quand il a rassemblé les Arabes à Alger, Tebboune a largement évoqué les changements atmosphériques et n’a évoqué aucun défi auquel fait face la Nation arabe. Il avait complètement oublié d’aborder le marché commun arabe, tout comme il a oublié d’appeler à l’union face aux forces du mal qui nous guettent. Il n’a pas plaidé en faveur du peuple syrien et n’a pas incité à un Front économique arabe, à la hauteur des défis réels. En outre, il a ordonné à notre représentant au Conseil de sécurité de l’ONU d’observer le silence et de s’abstenir de tout commentaire sur ce qui se passe en Palestine ! Ces paroles te plaisent, ô jaloux et haineux, ou je dois en rajouter… ?

B.S.