La signature d’une convention entre l’ambassade du Japon en Algérie et l’Association des parents d’enfants handicapés mentaux de Dar E Ihssane à El Atteuf marque une étape importante dans la coopération bilatérale. Ce partenariat, matérialisé par un don de 70.000 euros, permettra de développer un projet d’aquaculture innovant au profit de personnes à besoins spécifiques.
Ce projet pilote vise double objectif : fournir les équipements nécessaires pour lancer une activité aquacole durable tout en assurant une formation professionnelle adaptée aux adultes handicapés mentaux âgés de plus de 18 ans. Cette approche holistique répond aux défis spécifiques rencontrés par cette population souvent marginalisée, leur offrant une véritable opportunité d’inclusion sociale et économique.
L’engagement japonais témoigne de la volonté de renforcer les liens de coopération entre les deux pays autour de projets concrets et porteurs de sens. En soutenant cette initiative locale, le Japon illustre parfaitement sa philosophie de développement humain durable. La déclaration de son ambassadeur, M. Kotaro Suzuki, soulignant ce projet comme « un pont d’amitié », reflète pleinement cet esprit de solidarité internationale. L’association bénéficiaire, créée il y a plus de trois décennies, dispose déjà d’une expertise reconnue dans
l’accompagnement des personnes à besoins spécifiques. Ses infrastructures existantes – centre psychopédagogique et centre de formation professionnelle – constituent une base solide pour intégrer cette nouvelle activité génératrice de revenus. Cette synergie devrait amplifier l’impact positif sur la communauté locale.
Le choix de l’aquaculture comme vecteur d’insertion professionnelle repose sur plusieurs avantages. Cette activité convient particulièrement bien aux capacités des bénéficiaires tout en s’inscrivant dans les priorités de développement agricole du pays. En associant formation théorique et pratique, elle permet d’acquérir des compétences transférables dans le secteur primaire. Cette initiative exemplaire pourrait inspirer d’autres projets similaires dans d’autres régions du pays. En valorisant les potentialités des personnes handicapées mentales, elle contribue activement à briser les préjugés encore persistants. Le soutien international apporté montre également que l’inclusion sociale constitue un impératif universel qui transcende les frontières nationales.
La localisation de ce projet dans le sud algérien souligne également l’importance accordée au développement régional équilibré. En associant innovation technologique et traditions locales, il ouvre de nouvelles perspectives économiques pour les populations concernées. Cette collaboration fructueuse entre le Japon et l’Algérie montre qu’un partenariat sincère peut aboutir à des réalisations concrètes favorisant le progrès commun.
A.D