La réforme du marché financier algérien s’apprête à franchir une étape décisive avec l’intégration des compagnies d’assurances comme intermédiaires en opérations de Bourse (IOB). Cette évolution majeure, annoncée par Abdelhakim Berrah, Délégué général de l’Union des sociétés d’assurances et de réassurance (UAR), promet de revitaliser les transactions boursières.
Les assureurs disposent d’atouts considérables pour dynamiser le marché financier national. Leurs ressources substantielles, principalement issues des primes d’assurance, pourraient insuffler une nouvelle dynamique aux échanges. Leur expertise en gestion d’actifs et leur capacité d’investissement à long terme constituent des leviers essentiels pour approfondir et structurer le marché.
Le projet de loi en cours d’examen au ministère des Finances prévoit un dispositif innovant, incluant notamment les Sukuks islamiques et la finance verte. Cette modernisation du cadre légal, remplaçant le décret de 1993, vise à renforcer l’attractivité de la place d’Alger.
L’intégration des assureurs comme IOB devrait générer des effets positifs multiples : amélioration de la liquidité, diversification des instruments financiers, et création d’un environnement plus stable pour les investisseurs. Les compagnies d’assurances pourront
concevoir des produits adaptés aux besoins locaux, tels que les obligations vertes et les fonds d’investissement.
Cette réforme s’inscrit dans une vision stratégique visant à moderniser le marché financier algérien et à l’aligner sur les standards internationaux. La participation active des assureurs comme intermédiaires devrait contribuer à attirer davantage d’investisseurs, tant locaux qu’internationaux.
Un virage technologique sous surveillance
Le secteur des assurances en Algérie s’apprête à connaître une profonde mutation avec l’émergence des InsurTechs. Le délégué général de l’UAR, Abdelhakim Berrah, souligne l’urgence d’encadrer ces startups innovantes pour garantir un développement harmonieux de
l’assurance digitale.
La nouvelle loi sur les assurances, attendue par la profession, ambitionne une modernisation en profondeur du secteur. L’objectif est double : améliorer la qualité des prestations et augmenter la contribution du secteur au PIB national.
Dans ce contexte, l’UAR a intégré le GIE Algérie FinLab, une structure qui réunit assureurs publics, acteurs financiers et startups. Cette initiative vise à accompagner le développement des solutions FinTech et InsurTech dans un cadre réglementé. Les InsurTechs apportent des innovations significatives : assurances à la demande, produits basés sur l’usage, et optimisation des processus via l’intelligence artificielle, le big data et la blockchain. Ces avancées technologiques promettent une meilleure inclusion financière en rendant l’assurance plus accessible.
Pour 2025, l’UAR prévoit d’accélérer sa transformation numérique. L’enjeu est d’améliorer l’efficacité des services, renforcer la compétitivité des compagnies et répondre aux attentes des assurés en termes de rapidité et de qualité. Toutefois, cette évolution nécessite un cadre réglementaire adapté et des investissements technologiques soutenus.
A. Mouna
Un nouveau souffle pour la Bourse d’Alger
Les assurances