Rect’Angle
Par Mohamed Mouloudj
Le 1er novembre 1954, à une époque où le monde se remet encore des dévastations de la Seconde guerre mondiale, un événement marquant se produit en Algérie. Ce jour-là, le mouvement national algérien se réveille avec fracas, lançant une lutte armée contre le colonialisme français. La Révolution algérienne ne naît pas du vide; elle est le fruit d’un long processus de désespoir, de résistance et d’espoir d’un peuple aspirant à sa liberté. Avant ce jour fatidique, les Algériens vivaient dans des conditions de répression et d’inégalité, et l’oppression coloniale engendre un climat de frustration croissante. Après les événements de mai 1945, alors que le monde célébrait la victoire sur le nazisme, la colonisation française tirait sur les manifestants algériens. Une boucherie qui s’était soldée par des milliers de morts. La tragédie révélait, en fait, la brutalité du régime colonial, mais elle avait ouvert les yeux sur l’urgence d’un changement radical. Dès lors que le combat politique sans une lutte armée ne donnait pas de fruits, des groupes révolutionnaires se structurent. Ils étaient animés par des idéaux nationalistes, souhaitant unir les Algériens autour d’un projet commun. La création du FLN représentait une étape cruciale, car elle canalisait la colère du peuple et donnait une voix à ceux qui souhaitaient mettre fin à des décennies d’oppression. Le choix de la date du 1er novembre n’était pas anodin. En lançant une série d’attaques sur des cibles militaires et administratives, le FLN visait à frapper les esprits et à mobiliser les Algériens en ce jour de la Toussaint. Ce premier coup de feu, symbolique et stratégique, marque le début d’une guerre qui durera près de huit ans. Le déclenchement de la Révolution n’était pas qu’un simple acte de rébellion, c’était une déclaration d’identité et de dignité. Les combattants incarnaient le courage et la détermination d’un peuple prêt à se battre pour sa liberté. La lutte sera âpre, marquée par la répression, les tortures et les disparitions, mais aussi par une résilience inébranlable. Le 5 juillet 1962, l’Algérie accède enfin à son indépendance, mais à quel prix ! Aujourd’hui, alors que le monde fait face à de nouveaux défis, il est crucial que les jeunes générations s’inspirent de cet héritage. Le courage et la détermination des Algériens de 1954 doivent servir de modèle face aux injustices modernes. La lutte pour les droits de l’homme, l’égalité et la dignité humaine résonne encore dans le présent. La Révolution algérienne nous enseigne que le changement est possible, même lorsque l’adversité semble insurmontable. Elle rappelle que l’unité et la solidarité sont des forces puissantes, capables de renverser des systèmes d’oppression. À l’heure où les voix s’élèvent contre les inégalités et les injustices à travers le monde, il est essentiel de se souvenir de ceux qui ont lutté pour la liberté pour porter haut le flambeau avec détermination. En somme, le 1er Novembre 1954 ne doit pas être oublié. C’est un appel à l’action, une invitation à ne jamais renoncer à la quête de justice et de dignité humaine. Les leçons du passé, à travers la souffrance et le sacrifice, continuent d’éclairer le chemin vers un avenir meilleur.