Par Salah Bey
Pour le commun des mortels, une mandature est un exercice qui signifie promotion sociale via des années sabbatiques pour les chanceux candidats à la recherche d’un avenir meilleur. Ainsi les élections se sont transformées à un jeu où tous est permis afin de grimper socialement.
Et à l’ombre d’une immunité parlementaire, les élus locaux c’est y vont pour s’enrichir. Pour la députation et le Sénat c’est pour se blanchir ! Pour d’autres encore c’est, s’offrir les clés des portes impénétrables. Mais, les affaires des citoyens et les intérêts du pays peuvent attendre.
Depuis 1997 au moins, les députés ont votés des lois antisociales. C’est dire que les députés s’affairaient plutôt pour leurs propres comptes. En effet, ces lois sont souvent votées sous hémicycle quasi vide. L’absentéisme est devenu un sport national contraire à l’éthique de représentativité.
Le boycotte, souvent tactique, de certains groupes parlementaires des plénières adoptives a largement contribué à la clochardisation de l’acte législatif. Le vote de lois cruciales est devenu une corvée pour une majorité d’élus qui n’examinent même pas les textes de lois, encore moins les discuter.
Ce n’est pas par hasard que l’Assemblée nationale est considérée telle une chambre d’enregistrement. Et pour accéder à la magie qu’offre cette chambre tous les moyens sont bons dont celui de l’argent sale.
Mais ce qui a fait le plus cette régression parlementaire ce sont les affaires de comparution des élus devant les autorités judiciaires.
Rattrapés par des affaires de droit communs, nos élus refusent de renoncer à leur immunité parlementaire pour comparaître devant les juridictions pour l’examen de leurs dossiers, à l’image de nombreux députés qui s’agrippaient à l’immunité parlementaire utilisée à mauvais escient puisqu’elle cache et protège les mal-élus.
Pour en finir, ne faut-il pas des lois avant-gardistes pour faciliter le traitement de ces affaires qui défrayent la chronique, durant un temps, et détourne l’opinion publique de l’essentiel ?
Ne faut-il pas amender les textes légiférant les élections en ce sens de filtrer les candidatures propres et la Constitution pour mater les mis en cause ?
Et pour en finir avec l’absentéisme, l’insouciance, l’inconscience et l’incompétence, il nous faut des lois qui séparent les bons candidats des mauvais et révoquer leur mandat.
Les partis politiques doivent s’y investir à l’effet de protéger la mandature des intrus-candidats et sauver la noblesse d’un mandat.
Légiférer n’est pas la mission des ignares, encore moins des affairistes, alors que l’élite nationale regorge de femmes et des hommes probes, intègres, instruits et engagés au service de leurs pays.