Un des mérites du tourisme, en tant que secteur industriel important dans le PIB d’un pays, est sa propension à générer des emplois, fixes ou permanents. En Tunisie, 500 000 postes sont générés par le tourisme, qui est de l’ordre de 3 à ,5 millions/an.
Ce thème a été traité récemment en Algérie, mais avec des ambitions timides, timorés, presque effacés, alors que les buts devaient être tracés en grand, pour aboutir à quelque chose de grand.
Il y a deux jours, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Abdelkader Benmessaoud, sur le site naturel de la cascade de la commune de Hammam Debagh, s’était saisi de ce sujet pour affirmer que la part du secteur touristique dans la création d’emplois en Algérie est « analogue aux niveaux internationaux ».
Pour le ministre « la part du tourisme dans la création d’emplois à l’échelle nationale équivaut au niveau international de 10 % », avec un total de 700.000 travailleurs auxquels s’ajoutent, a-t-il noté, 900.000 emplois du secteur de l’artisanat et des métiers.
Toutefois, si l’on considère les scores réalisés par les pays voisins, sans qu’il en soit nécessaire de convoquer les statiques internationales, on demeure de toute évidence loin du compte. Il n’est que jeter un coup d’œil sur les chiffres engrangés par les meilleurs pays de la berge nord de la Méditerranée (Espagne, France, Italie, Chypre, Turquie, Grèce), puis, en seconde position, ceux de la berge sud (Egypte, Tunisie, Maroc), pour s’en faire une idée définitive, et qui veut que l’Algérie est encore loin de son compte qu’elle mérite et qui lui revient de droit.
LIRE AUSSI PLF 2020 : politique sociale, encouragement à l’investissement et réforme des banques