La filiale algérienne du groupe français Total, en charge de la distribution des lubrifiants suscite des interrogations au vue des chiffres de sa comptabilité.
Sa production est passée de 2.40 milliards de dinars en 2010 à 6.05 milliards en 2012, puis à 7.73 milliards en 2016. Mais le résultat net de cette société est resté en totale désynchronisation avec les recettes.
En 2015, Total Lubrifiants Algérie a déclaré un résultat net de 201.52 millions de dinars, contre 405.07 en 2016.
Le plus impressionnant dans les chiffres de cette entreprise français est certainement la masse salariale qui a été multipliée par plus de trois entre 2010 et 2016. Elle est passée de 74.10 millions en 2010 à 255.38 en 2016.
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Ce ne sont certainement pas les algériens qui sont les principaux bénéficiaires de cette augmentation exponentielle de la masse salariale.
Jusqu’en 2016, Total Lubrifiants n’avait consenti aucun investissement industriel en Algérie. Elle exerçait, depuis son installation en 2003, tout juste le commerce des lubrifiants comme n’importe quel importateur algérien ou étranger.
Et dire que Abdeslem Bouchouareb avait exercé des pression sur la société pour construire son usine.