La société « Tosyali Algérie » a soumis une demande de visa en vue de l’émission d’un emprunt obligataire. Selon des informations, l’emprunt est d’une valeur de 15 milliards de DA et se fera via la Bourse d’Alger. Même si aucune information supplémentaire n’est disponible pour le moment, concernant, notamment les détails de l’emprunt, ses conditions de délai et du taux de remboursement, il faut préciser qu’outre les obligations du Trésor qui totalisent plus de 1 700 milliards de dinars en circulation, comme principale activité de la Bourse, l’emprunt envisagé par « Tosyali-Algérie », après Maghreb Leasing Algérie (MLA) qui a effectué un emprunt pour un montant de 3 milliards de dinars, l’an dernier, ouvre la voie aux obligations d’entreprises autres que publiques. Dans un récent entretien accordé par Yazid Benmouhoub, Dg de la Bourse d’Alger à E-Bourse, l’institution qu’il dirige a mis en place des mécanismes afin « élargir la dynamique au secteur privé, en encourageant les entreprises publiques et privées à émettre des obligations corporatives », estimant que ce levier de financement « reste sous-utilisé malgré son potentiel ». Cet emprunt obligataire demandé par « Tosyali-Algérie », marque ainsi, une nouvelle étape dans l’activité boursière elle-même et peut-être considéré comme un re-lancement de l’activité auprès des entreprises privées. A rappeler également que, boostée par une nouvelle approche qui s’appuie sur des « incitations », la capitalisation boursière du marché financier a été multipliée durant l’année en cours. Ainsi, il est passé de 68 milliards de DA en 2023 à 526 milliards de DA après l’introduction du crédit populaire d’Algérie. « La valeur échangée des actions de cette banque jusqu’à la fin du troisième trimestre de l’année en cours a dépassé 1,9 milliard de dinars », a indiqué, récemment la Cosob. Quant à la valeur totale échangée sur la Bourse d’Alger, la Cosob a indiqué qu’elle a dépassé 2,1 milliards de dinars durant les neuf premiers mois de l’année en cours. « La Bourse a connu en 2024 une grande dynamique sans précédent, ouvrant ainsi la voie à l’introduction de nouvelles entreprises », a souligné, par ailleurs, la Cosob, insistant sur le fait que le financement des investissements des entreprises via la Bourse constituait une alternative efficace au financement bancaire, permettant aux entreprises de bénéficier d’une réduction significative des impôts, tout en offrant un indicateur positif de transparence dans leur gestion et leur gouvernance, renforçant ainsi la confiance des investisseurs. Il est également souligné qu’au vu de la politique économique adoptée par les autorités publiques visant à diversifier l’économie, les entreprises exportatrices hors hydrocarbures disposent d’une « grande opportunité » d’entrer en Bourse pour obtenir les financements nécessaires, renforçant leur présence sur les marchés internationaux et augmentant leurs chances d’améliorer les facteurs de production. Pour rappel, Six entreprises opèrent actuellement sur la Bourse d’Alger, Saïdal, l’Entreprise de gestion hôtelière Aurassi, Alliance Assurances, Biopharm, la PME AOM Invest, ainsi que la banque CPA. Notent que la Cosob a organisé sa deuxième conférence annuelle intitulée « Nouvelles perspectives de financement de l’économie nationale par le marché financier ». Un événement auquel ont pris part des experts des autorités des marchés financiers de pays arabes, notamment l’Egypte, le Sultanat d’Oman et la Tunisie, ainsi que des responsables du Fonds monétaire arabe.
Dalia. B