La séance boursière d’hier, 21 janvier 2025 à Alger s’est caractérisée par une légère progression du DZAIRINDEX, l’indice de référence de la place algéroise. Avec une hausse de 0,08%, soit 2,93 points, l’indice a clôturé à 3.624,15 points, confirmant la tendance haussière observée depuis le début de l’année.
La capitalisation boursière globale s’établit à 528,65 milliards de dinars, tandis que l’encours global des obligations assimilables du Trésor (OAT) atteint 1.382 milliards de dinars, reflétant l’importance du marché obligataire public dans le paysage financier algérien.
Le compartiment actions a connu une activité modeste avec seulement deux transactions enregistrées pour un volume global de 160 titres, représentant une valeur de 218.200 dinars. Le titre Biopharm (BIO) s’est distingué avec une transaction portant sur 60 titres, affichant une variation positive de 0,85% pour clôturer à 2.370 dinars. Cette performance confirme la résilience de ce leader pharmaceutique algérien, dont le dernier dividende distribué s’élevait à 180 dinars le 2 septembre 2024.
Dans le compartiment croissance, une seule transaction a été enregistrée sur le titre MST, portant sur 100 titres pour une valeur de 76.000 dinars, le cours restant stable à 760 dinars.
Le marché des valeurs du Trésor s’est montré plus dynamique avec six transactions totalisant un volume de 16.250 titres pour une valeur de près de 16 milliards de dinars. Les obligations O100725 ont particulièrement attiré l’attention des investisseurs avec une progression notable de 16,52% de leur cours.
Les autres valeurs du compartiment principal – Alliance Assurances (ALL), Aurassi (AUR), CPA et Saidal (SAI) – n’ont enregistré aucune transaction, leurs cours restant inchangés à respectivement 440, 400, 2.273 et 380 dinars. Il est à noter que ces sociétés ont toutes distribué des dividendes en 2024, à l’exception d’Aurassi dont le dernier versement remonte à juillet 2019.
Pour la séance du 23 janvier 2025, la Société de Gestion de la Bourse des Valeurs (SGBV) a fixé les écarts maximaux de variation des cours. BIO et CPA seront limités à plus ou moins 5%, tandis que les autres titres pourront fluctuer dans une fourchette de plus ou moins 10%, reflétant une gestion prudente de la volatilité sur le marché.
Cette configuration des écarts maximaux témoigne de la volonté des autorités boursières de maintenir un équilibre entre la nécessaire liquidité du marché et la protection des investisseurs contre une volatilité excessive, particulièrement importante sur un marché encore en développement comme celui d’Alger.
Le faible nombre de transactions sur le compartiment actions contraste avec l’activité plus soutenue sur le marché obligataire, une caractéristique récurrente de la place d’Alger qui reflète la préférence des investisseurs institutionnels pour les titres de dette publique, réputés plus sûrs et offrant des rendements attractifs.
La structure du marché algérois, avec ses deux compartiments – principal et croissance – et son segment obligataire actif, offre néanmoins un potentiel de développement important, notamment dans la perspective d’une diversification accrue de l’économie nationale et d’une plus grande ouverture aux investisseurs tant nationaux qu’étrangers.
Y.M