Les travaux de génie civil de la station de dessalement d’eau de mer, située à Cap Blanc à l’ouest de la wilaya d’Oran, touchent à leur fin. Selon le wali d’Oran, Saïd Sayoud, le taux d’avancement des travaux a dépassé les 95% et devrait être complété dans les prochains jours.Lors de sa visite d’inspection, M. Sayoud a indiqué que la pose des équipements nécessaires, tels que les pompes et le raccordement électrique, est déjà en cours. Seule une station de pompage reste à installer avant la conclusion des travaux. Le wali a également annoncé que les essais techniques devraient commencer dès le mois d’octobre, avec une mise en service de la station prévue pour décembre 2024.Le projet, réalisé par les filiales du groupe Sonatrach, dont la société Algerian Energy Company (AEC), en collaboration avec la Société nationale de génie civil et de construction, a atteint environ 80% d’avancement global. Parallèlement, le réseau de canalisations destinées à transporter l’eau dessalée progresse également bien, avec un taux de réalisation dépassant les 80%.Cette infrastructure, qui inclut la construction de conduites s’étendant sur 50 km et deux réservoirs (50000 m³ et 30000 m³), répondra aux besoins en eau potable de plusieurs daïras, notamment Boutlelis et Aïn ElTurck, ainsi qu’à des wilayas voisines comme Sidi Bel Abbès, Mascara et Aïn Témouchent.En complément, une inspection a été menée dans la commune de Bousfer, où un réservoir de 5000 m³ et un réseau de transport d’eau potable de 7 km sont en cours de réalisation, afin d’alimenter la daïra de Aïn ElTurck grâce à l’eau dessalée provenant de la station de Cap Blanc.Ce projet stratégique marque une avancée significative dans la lutte contre la pénurie d’eau et devrait améliorer considérablement l’approvisionnement en eau potable dans la région.
Avantages sociaux et économiques
La mise en service de la station de dessalement de Cap Blanc aura un impact significatif sur la qualité de vie des habitants de la région. Elle permettra d’Améliorer l’accès à l’eau potable :en garantissant un approvisionnement régulier en eau douce, la station répondra aux besoins essentiels de la population, particulièrement dans les daïras de Boutlelis et de Aïn ElTurck, ainsi que dans d’autres wilayas voisines comme Sidi Bel Abbès, Mascara, et Aïn Témouchent. Promouvoir le développement économique : l’accès à l’eau est un facteur clé pour le développement économique. Avec une eau potable fiable, la région pourra soutenir des activités agricoles et industrielles, stimulant ainsi la création d’emplois et d’entreprises. Renforcer la résilience : Cette infrastructure contribuera à la résilience de la région face aux changements climatiques et aux sécheresses répétées qui affectent de nombreuses parties du pays. La station de dessalement de Cap Blanc représente un pas important vers un avenir durable pour l’approvisionnement en eau en Algérie. Toutefois, elle doit être intégrée dans une stratégie globale de gestion de l’eau, qui inclut la sensibilisation et l’éducation des citoyens sur la conservation de cette précieuse ressource.Les autorités envisagent également d’autres projets similaires en divers points du pays, dans le but d’étendre le réseau de dessalement et de répondre à l’ensemble des besoins en eau potable. En conclusion, la station de dessalement d’eau de mer de Cap Blanc est bien plus qu’une simple infrastructure : elle est le symbole d’une volonté politique forte de faire face aux enjeux hydriques actuels. Avec son potentiel à transformer la dynamique de l’approvisionnement en eau dans la région d’Oran, ce projet est essentiel pour construire un avenir durable où l’accès à l’eau potable ne sera plus un luxe, mais un droit fondamental pour tous.
S.T.