Les attaques récentes de Louiza Hannoune contre l’ancien ministre de l’industrie, Abdeslem Bouchouareb, ont porté sur le marché du tabac.
La secrétaire générale du PT a bien voulu expliquer que le partenariat conclu avec la partie émiratie a désavantagé la partie algérienne, la SNTA.
La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a vivement dénoncé ce qu’elle qualifie d’opération de liquidation des entreprises publiques, par l’ancien ministre de l’industrie, en faisant un abcès de fixation sur la Société nationale du tabac et des allumettes (SNTA).
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Pourtant, la société de tabac algéro-émiratie (Satem Spa) est le meilleur investissement jamais conclu en Algérie. Et il rapporte à l’Etat l’équivalent de toutes les recettes fiscales des sociétés françaises établies en Algérie (hors hydrocarbures).
Les actifs de cette société mixte sont évalués à 76 milliards de dinars. En 2016, Satem a réalisé un bénéfice net de 30.74 milliards de dinars, pour un chiffre d’affaires de 107.56 milliards de dinars, soit l’équivalent d’un milliard de dollars environ.
En 2015, Staem a dégagé un excédent de 29.83 milliards de dinars, contre 18.43 milliards de dinars réalisé lors de l’exercice précédent et 17.69 milliards en 2013.
A chaque exercice, la SNTA empoche la moitié des bénéfices.
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En outre, chaque année, la Staem verse, au trésor public, un montant moyen de 10 milliards de dinars (100 millions de dollars) rien qu’au titre des impôts exigibles sur résultats ordinaires.
Le capital social de Staem est réparti entre le groupe émirati, le groupe Philip Morris et la SNTA.
Si elle devait solder ses contentieux avec Abdeslem Bouchouareb, Louiza Hannoune aurait choisi un autre sujet et il n’en manquent pas. Le cas de Staem est certainement le mauvais exemple pour s’attaquer au promoteur de l’oligarchie.