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mardi, avril 29, 2025

Sonelgaz: le matériel israélien en question

Le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni a affirmé, jeudi à Alger, que « l’affaire d’importation de matériel siraélien » destiné à la centrale électrique de Boutlelis (Oran) est devant la justice, précisant que le matériel a été importé par une société mixte franco-américaine Cegelec/General Electric, et que la société algérienne d’engineering CEEG (filiale de Sonelgaz) a traité l’affaire « avec sérieux et professionnalisme ».

« L’Algérie comptent parmi les rares pays dans le monde qui n’ont pas de relations avec Israël et elle a de tout temps soutenu la Palestine », a précisé le ministre qui répondait à la question d’un membre de l’Assemblée populaire nationale (APN) sur l’affaire « d’importation par le groupe Sonelgaz de matériel fabriqué en Israël », lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales, présidée par M. Saïd Bouhadja en présence du ministre des Relations avec le Parlement, Tahar Khaoua.

L’affaire a été traitée à temps conformément aux lois en vigueur, a indiqué le ministre qui a ajouté que le groupe Sonelgaz par le biais de sa filiale CEEG, chargée du suivi de la réalisation du projet de la station électrique de Boutlelis, a pris toutes les mesures légales en saisissant la justice. »Laissons la justice suivre son cours », a-t-il poursuivi.

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Cegelec et GE ont failli

Evoquant les détails de l’affaire, M. Guitouni a fait savoir que le matériel en question consistait en une quantité de vannes de déluge destinées à être montées dans la station électrique de Boutlelis d’une capacité de 450 MW.

La société mixte franco-américaine en charge de la fourniture et du montage avait acquis le matériel auprès d’une société européenne, dont le dépôt de distribution en Europe se trouve en Hollande, a-t-il indiqué.

M. Guitouni a expliqué que la société mixte a approvisionné une société française chargée du montage du matériel en question consistant en 14 vannes de déluge « made in Israël », importées à la place de vannes de déluge fabriquées en Espagne  qui sont utilisées dans la station de Boutlelis.

Le matériel a été livré à l’Algérie en octobre 2015 par voie maritime avant d’être acheminés vers Boutlelis (Oran) en avril 2017, a fait savoir M. Guitouni.

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Lors des formalités de vérifications de ce matériel, la Compagnie de l’engineering, de électricité et du gaz (CEEG) a relevé qu’un seul matériel (vannes de déluge) était fabriqué en Israël, a précisé le ministre, indiquant que la question a été traitée « avec sérieux et professionnalisme » pour préserver les intérêts du pays.

Les services des douanes ont été saisis le 14 avril 2017 concernant ces vannes à déluges « made in Israël ». Un constat a été dressé en date du 19 avril de la même année et une plainte a été déposée auprès de la Cour de justice de la wilaya d’Oran pour « fausses déclaration, compte tenu que le document stipule que le matériel doit être d’origine européenne », a-t-il ajouté.

Le groupe Sonelgaz a demandé des explications au consortium franco-américain qui a reconnu officiellement sa responsabilité de l’introduction de ce matériel en Algérie « par mégarde ».


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La société mixte a, par la suite, remplacé ces vannes par d’autres équipements d’origine européenne, a précisé M. Guitouni, ajoutant que le cahier des charges prévoit dans ce genre de transactions le remplacement de la marchandise contrefaite par une autre.

Par ailleurs, le ministre a évoqué la difficulté de la réalisation d’une centrale électrique, qui nécessite pas moins de 6 ans outre le matériel qu’exige ce genre de projets.

A la proposition du député de créer une commission d’enquête parlementaire sur cette affaire, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Saïd Bouhadja qui a expliqué qu’une affaire déjà en justice ne pouvait faire l’objet d’une commission d’enquête parlementaire.

Se référant à l’article 180 de la Constitution et à l’article 80 du règlement intérieur qui empêchent la création de commission d’enquête sur des faits faisant l’objet d’une information judiciaire, M. Bouhadja a affirmé que les affaires judiciaires se traitent au niveau des tribunaux.

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