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mardi, janvier 14, 2025

Sonatrach: l’année de tous les dangers

Faits marquants:

Déclin alarmant de la production

Ministre incompétent

Sonatrach continue le mensonge

La dernière assemblée générale de Sonatrach, tenue le 28 décembre dernier, aura été de loin la plus houleuse de toute l’histoire de l’entreprise.

La présentation faite par le P-dg de Sonatrach confirme ce que nous répétons depuis des mois. La production gazière et pétrolière décline de manière alarmante et personne à Sonatrach n’est en mesure d’arrêter l’hémorragie.

En effet, la production primaire est passée de 197 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) en 2016 à 194.5 à la fin de 2017. 2.5 millions de tep se sont évaporés dans la nature. Le déclin est confirmé à travers les prévisions de Sonatrach, où il est prévu une production de 193.7 au cours de l’année 2018.

Avec ce déclin, il faut compter les volumes de gaz détournés à la vente, alors qu’ils étaient destinés à la réinjection. Depuis des mois, ce sont 20 millions de mètres cube de gaz qui sont détournés à Hassi Messaoud et 6 millions autres prélevés sur le cycle de réinjection de R’hourde El Baguel. Le cyclage de Hassi R’mel connait, lui aussi, un massacre sans précédent en matière de maintien de la pression du gisement.

Dans la présentation de chiffres, Sonatrach indique avoir détourné un volume global de 2.4 millions de tep. Autrement dit, s’il n’y avait cette opération d’hold-up, la production nationale aurait décliné 4.9 millions de tep par rapport à 2016.

La compagnie annonce que pour 2018, elle maintiendra ce cap de détournement du gaz vers la vente, avec un volume de 2.5 millions de tep.

Ceci va certainement affecter, irréversiblement, l’équilibre de plusieurs gisements.

Les exportations globales d’hydrocarbures ont suivi cette tendance et se sont situées à 161.4 millions de tep, contre 162.3 millions de tep en 2016. Il faut remarque qu’on exporte plus de pétrole, parce qu’on raffine de moins en moins d’huile brute. C’est qui explique la facture salée (presque 2.5 milliards de dollars) l’importation des carburants au cours de l’année écoulée.

C’est surtout cet exercice d’écriture et d’amalgame dans les chiffre qui a permis aux responsables de Sonatrach de camoufler la situation alarmante dans laquelle se trouve l’entreprise.

Un ministre affolé

Les membres de l’assemblée générale ont demandé des explications au P-dg de Sonatrach sur ces question de déclin de la production. Mais, au lieu de reconnaître leur incompétence et la démobilisation du personnel de l’entreprise, les responsables de Sonatrach ont déclaré que le déclin était inévitable et que cette situation va durer. Les nouveaux apports ne pourront jamais compenser le déclin.

Prenant la parole, le ministre de l’énergie a suggérer la discrétion autour de ce drame. Un comportement inédit de la part d’un ministre de la République, sensé d’abord dire la vérité au peuple et aux autorités du pays.

Bouteflika ne saurait accepter un tel comportement qui relève de la délinquance politique.

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