Sonatrach achète massivement les tubes de production

Des contrats de 350 millions de dollars

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Par Yacine Merzougui
Une nouvelle étape s’est ouverte hier dans le développement des capacités de production de Sonatrach. La Direction Approvisionnement et Transport de la division production de Sonatrach a attribué huit lots de tubes de production à différents fournisseurs internationaux, pour un montant global dépassant les 350 millions de dollars.
L’entreprise américaine Intermark Inc. s’est taillé la part du lion dans cette consultation sélective, remportant quatre des huit lots mis en adjudication. Le premier lot lui a été attribué pour un montant de 21,45 millions de dollars, suivi d’un deuxième lot à 93,15 millions de dollars. La même société s’est également vue confier un troisième lot d’une valeur de 78,54 millions de dollars, ainsi qu’un septième lot à 3,92 millions de dollars. Ces contrats, d’une valeur cumulée dépassant les 197 millions de dollars, montrent combien cette société américaine est résiliente face à la rude concurrence asiatique.
Les autres attributions ont été réparties entre plusieurs opérateurs de renom. Le groupe allemand Voestalpine Tubulars GMBH & CO KG a obtenu le quatrième lot pour 10,29 millions de dollars, tandis que le consortium High Sealed & Coupled + HSC + FZCO s’est vu attribuer le cinquième lot pour 68,61 millions de dollars. Le groupe français Vallourec Oil and Gas France a décroché le sixième lot pour un montant de 7,35 millions de dollars, et le groupe japonais Marubeni-Itochu Steel Inc. a remporté le dernier lot pour 86,27 millions de dollars.
Cette consultation, menée en deux étapes, traduit la volonté de Sonatrach de moderniser et de renforcer ses infrastructures de production. Cette diversification des fournisseurs, associant des entreprises américaines, européennes et asiatiques, démontre la stratégie de Sonatrach visant à sécuriser ses approvisionnements en équipements critiques pour le maintien et le développement de sa production d’hydrocarbures.
La chute de Vallourec
Force est de constater que la part revenue au groupe français Vallourec est bien en deçà du « quota » qui lui était réservé pendant plus de deux décennies. D’habitude, Vallourec obtenait des marchés auprès de Sonatrach et de Sonelgaz à hauteur de 100 millions de dollars par ans.
L’autre remarque dans ce chapitre est relative aux fournisseurs de Sonatrach qui sont restés pratiquement stables pendant les 25 dernières années. Au-delà du business du consortium sino- émirati, visible depuis de nombreuses années, on est impressionnés par la vivacité dont jouissent toujours les deux mastodontes japonais, Marubeni et Itochu. Si on les rajoutent au fournisseur américain Intermarket, on va se retrouver avec 80% du budget de Sonatrach départagé entre ces trois sociétés.
Y.M