Sonatrach a lancé l’avis d’appel d’offres

Un milliard de dollars pour «booster» le champ gazier Rhourd Enouss

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Rhourd Enouss, second champ gazier du pays, fera prochainement l’objet d’un vaste programme de boosting et d’extension. C’est ce qu’affirme la Sonatrach à travers un avis d’appel d’offres qu’elle vient de lancer. Le montant alloué à l’opération avoisine un milliard de dollars. L’avis d’appel d’offres international en question, publié cette semaine, précise la Sonatrach, concerne«la réalisation en Engineering, procurement and construction(EPC) du projet Boosting RhourdEnouss». Cet appel d’offres, destiné aux entreprises spécialisées dans les installations de compression de gaz, marque une nouvelle étape dans le développement des infrastructures énergétiques du pays.Le projet «Boosting Rhourd Enouss vise à améliorer la capacité de compression de gaz dans la région d’Illizi», précise l’avis d’appel d’offres, ajoutant que «le contrat en EPC englobera toutes les phases de développement, depuis les études d’ingénierie jusqu’à la mise en service et l’assistance post-construction, garantissant une livraison clés en main des installations». Quant aux détails des prestations et travaux, l’avis d’appel d’offres souligne que «le périmètre des prestations et des travaux est vaste et couvre plusieurs aspects essentiels». Un accent est mis sur les «études d’ingénierie de détail», à savoir «la conception approfondie basée sur des spécifications techniques rigoureuses». Sur «l’approvisionnement et la livraison des fournitures», à savoir «la gestion logistique des matériaux et équipements nécessaires, livrés selon les termes Delivereddutypaid(DDP) au site». Il est également souligné «la construction et le montage sur site», à savoir «l’assemblage et l’installation des infrastructures sur le terrain, le raccordement aux installations existantes», à savoir «l’intégration fluide avec les infrastructures actuelles pour assurer une continuité opérationnelle». L’avis d’appel d’offres préconise aussi «des essais et mise en service» à travers «des phases de tests exhaustifs pour garantir la fonctionnalité et la sécurité des installations». A propos du personnel demandé, l’avis d’appel d’offres exige «la formation des équipes de Sonatrach pour l’exploitation efficace des nouvelles installations» avec, en prime, «une assistance à l’exploitation» à travers «un support technique pendant trois mois après la mise en service». Le même avis d’appel d’offres exige également une «fourniture de pièces de rechange», avec «la préparation pour deux années d’exploitation sans interruption». Le document évoque également «des composantes-clés de l’ouvrage», précisant que le projet «comprend plusieurs unités et infrastructures critiques», telle que «le dégoulottage du réseau de collecte existant et déviations des collecteurs d’alimentation, une unité de séparation et de Boosting , à savoir l’inclusion «manifold entrée station, gare racleurs, systèmes de filtration, station de compression, séparateur à condensat, unités de démercurisation et unité de traitement des eaux produites». Il est évoqué également «des utilités et infrastructures complémentaires pour soutenir l’opération optimale des installations». Concernant les critères d’éligibilité, l’avis d’appel d’offres évoque l’impératif de «garantir la réussite du projet», pour lequel Sonatrach a défini des critères stricts d’éligibilité, à savoir «un chiffre d’affaires moyen des cinq dernières années supérieur ou égal à 600 millions de dollars». Il est aussi exigé de l’expérience avec «une réalisation réussie d’au moins un projet EPC de même envergure dans le domaine des installations de compression de gaz». Quant à la santé financière des soumissionnaires, l’avis d’appel d’offres explique que «les entreprises doivent démontrer une santé financière saine». A propos de l’absence de litige, l’avis d’appel d’offres souligne qu’«aucun litige ou recours à une procédure arbitrale avec Sonatrach au cours des cinq dernières années n’est enregistré».Il faut noter, par ailleurs, qu’une opération similaire est en cours pour augmenter les capacités de production du principal champ gazier du pays, Hassi R’mel. L’opération boosting de Hassi R’mel, bien qu’ayant cumulé un énorme retard, est à même de porter la production de gaz et de condensat à des niveaux très intéressants pour l’économie nationale. A rappeler que le champ gazier de Rhourd Enouss a été découvert en 1980, et c’est l’un des piliers de la production de gaz naturel en Algérie. Développé par Sonatrach, la production a démarré dès 1986,fournissant non seulement du gaz naturel, mais aussi des condensats. Avec des réserves prouvées estimées à environ 13 000 milliards de pieds cubes (370×10⁹ m³), ce champ est crucial pour répondre aux besoins énergétiques croissants du pays.Actuellement, le champ gazier de Rhourd Enouss produit environ 1,69 milliard de pieds cubes de gaz naturel par jour (48,3×10⁵ m³/jour). Cette production significative contribue largement à l’économie nationale et à l’approvisionnement énergétique, tant pour le marché intérieur qu’international.

Y. Merzougui