Signature d’un accord de partenariat entre l’ONEDD et Naftal

Vers la réduction des impacts négatifs des fluides industriels sur l’environnement

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Dans le cadre d’une convention de partenariat qui a été signée avant-hier à Alger entre l’Observatoire national de l’environnement et du développement durable (ONEDD) et la Société nationale de commercialisation et de distribution des produits pétroliers (Naftal), les deux parties ont convenu de développer des solutions innovantes qui contribuent à la réduction des impacts négatifs des fluides industriels sur l’environnement.
Selon le communiqué du ministère de l’Environnement et de la Qualité de vie, cet accord vise à « réaliser une série d’analyses physiques, chimiques, organiques et inorganiques des fluides industriels produits par les installations de Naftal », en plus de permettre de « garantir un suivi continu et permanent des taux de pollution, conformément aux réglementations et à la législation environnementale nationale et internationale », mais aussi de « développer des solutions innovantes qui contribuent à la réduction des impacts négatifs sur l’environnement ». L’accord, dont la cérémonie de signature a été supervisée par la ministre de l’Environnement et de la Qualité de vie, Nadjiba Djilali, a été signé par le directeur général de l’ONEDD et le directeur central « Santé, sécurité
et environnement » (SSE) de Naftal. Cela étant dit, il faut savoir que le département « Santé, sécurité et environnement » de l’entreprise Naftal collabore depuis l’année 2000 avec le ministère chargé de l’Environnement au programme du plan national d’action environnementale adhérant ainsi aux principes d’une croissance économique durable d’un point de vue environnemental. Du coup, la
protection de l’environnement constitue un axe stratégique de la politique de développement de Naftal, eu égard à la dangerosité des produits manipulés, stockés, transportés et commercialisés. La maîtrise des risques liés à ces opérations vise la sécurité des personnes, des biens et la protection de l’environnement. Aussi, les exigences strictes en matière de santé, de sécurité et de protection de
l’environnement pour un développement durable, interpellent Naftal sur l’application rigoureuse de la réglementation en vigueur qui l’expose, le cas échéant, à de sérieuses sanctions, notamment sur son image de marque.
En 2022, seules 27% des quantités commercialisées par Naftal ont été récupérées
L’initiative en elle-même est plus qu’importante puisque les objectifs de cet accord visent un meilleur suivi continu et permanent des taux de pollution, conformément aux réglementations et à la législation environnementale nationale et internationale. En matière d’huiles usagées, chimiquement parlant, ces dernières sont considérées comme étant dangereuses pour l’environnement et les
humains. Elles polluent l’eau potable, les ressources alimentaires et les écosystèmes aquatiques locaux tels que les cours d’eau, les oueds el les lacs. En outre, les huiles usagées provenant de l’utilisation d’huiles lubrifiantes et autres fluides hydrauliques, leur toxicité implique plusieurs composés présents dans les huiles, ce qui signifie qu’elles doivent être stockées soigneusement. Ces difficultés relatives aux huiles usagées sont particulièrement pertinentes pour notre pays dans le cas où elles ne sont pas prises en considération pour leur traitement ou leur élimination. Par ailleurs, en Algérie, le problème des huiles usagées n’est pas encore résolu d’une manière définitive. Naftal récupère à elle seule en moyenne 12 000 tonnes par an, ce qui représente 27% des quantités commercialisées par l’entreprise en 2022. Ainsi, l’effort sera mis sur l’augmentation de ce taux au cours des prochaines années.
Le décret exécutif 93-161 a pour objet de réglementer le déversement des huiles et des lubrifiants dans le milieu naturel. Dans le domine des la législation, le décret a pour objet, conformément aux dispositions de l’article 41 de la loi n°83-03 du 5 février 1983, de réglementer le déversement des huiles et des lubrifiants dans le milieu naturel. Est interdit le déversement dans le milieu naturel par rejet direct ou indirect ou après ruissellement sur le sol ou infiltration des huiles et lubrifiants, neufs ou usagés appartenant aux catégories et notamment : 1 – huiles pour moteurs ou pour compresseurs et huiles de base moteurs, 2 – huiles utilisées comme matière première pour la fabrication d’additifs pour lubrifiants, 3 huiles de graissage, 4 – huiles pour engranage sous carter, 5 – huiles pour mouvement, 6 – huile noire appelée « mazout de graissage », 7 – vaseline et huiles de vaseline, 8 – huiles isolantes, 9 – huiles
de trempe, 10 – huiles pour turbines, 11 – huiles de lubrification des cylindres et des transmissions. Le déversement dans le milieu naturel, par rejet direct ou indirect, ou après ruissellement sur le sol ou infiltration des huiles et lubrifiants neufs ou usagés appartenant aux catégories autres que celles énumérées ci-dessus peuvent être autorisées par le ministre chargé de la protection de l’environnement après avis du ministre chargé de l’Hydraulique.
Rabah Karali