Face aux défis croissants de la sécurité hydrique, la communauté scientifique hausse le ton. Réunis pendant deux jours à l’université de Blida 1 dans le cadre du premier colloque international sur « L’eau, l’environnement et les changements climatiques », experts et universitaires ont formulé une proposition audacieuse : la création d’un Conseil national de la sécurité hydrique.
Cette recommandation, émanant d’un aréopage d’experts algériens, français et tunisiens, ne relève pas du simple exercice académique. Elle traduit une préoccupation profonde face à l’équation complexe que pose la gestion des ressources hydriques dans un contexte de bouleversements climatiques. Le futur conseil aurait pour mission cardinale d’élaborer une stratégie cohérente et d’anticiper les solutions pour garantir l’accès à l’eau aux générations futures.
L’eau dessalée et les eaux usées épurées sont apparues comme des axes majeurs de réflexion durant ce colloque organisé par le Laboratoire des applications énergétiques de l’hydrogène. Les participants ont plaidé pour une valorisation accrue des travaux de recherche dans ces domaines, appelant notamment les doctorants à s’engager dans cette voie pour apporter des réponses scientifiques au défi du déficit hydrique.
La dimension internationale de cette initiative se prolongera au-delà des frontières algériennes. Les participants ont d’ores et déjà acté le principe d’une seconde édition en Tunisie dans les deux années à venir, illustrant la volonté de tisser une toile d’expertise méditerranéenne autour des enjeux hydriques. Cette décision, validée par l’ensemble des équipes de recherche présentes, témoigne d’une prise de conscience collective de la nécessité d’une approche transfrontalière des défis hydriques.
A.D