Le commandement des Forces navales de la façade maritime ouest de la 2e Région militaire a mené, le 26 avril 2023, un exercice de démonstration de lutte contre la pollution marine aux hydrocarbures au large du port d’Arzew (Oran), a annoncé le ministère de la Défense nationale sur sa page Facebook.
Cet exercice, baptisé «Secours à un navire en danger et lutte contre la pollution en mer», a été mis en œuvre dans le cadre du programme d’entraînement et de préparation au combat 2022-2023, et pour la concrétisation des programmes de coopération militaire avec divers partenaires étrangers et dans le but de renforcer l’organisation de la lutte contre la pollution marine aux hydrocarbures.
En présence d’observateurs étrangers et de toutes les autorités civiles concernées, cet exercice vise à tester l’efficacité des moyens d’intervention disponibles à tous les niveaux et l’étendue de l’interaction des autorités civiles et militaires concernées lors du processus d’assistance à un navire en danger et de lutte contre la pollution marine dans le cadre du plan régional du «dispositif Tel Bahr», en plus de renforcer les expériences acquises précédemment.
Le dispositif «Tel Bahr» a été institué par l’Algérie dans le but de faire face aux problèmes liés aux éventuels accidents pétroliers en mer et aux déversements de Substances polluantes ou potentiellement dangereuses (SNPD).
Ce dispositif permet la mise en œuvre des mesures de lutte contre les pollutions marines par les hydrocarbures, l’organisation des moyens de la lutte, l’information et la sensibilisation des citoyens, la définition des modalités de coordination intersectorielle et l’établissement des plans d’intervention de «Tel Bahr».
De même, ce dispositif contribue à assurer la lutte contre la pollution marine, la préservation et la restauration des écosystèmes marin et côtier, l’exploitation durable des ressources halieutiques (pêche, aquaculture) et la préservation du patrimoine marin et aquatique et sa biodiversité.
Faire face aux menaces
Le 20 mars dernier, la gestion et la coordination des opérations de recherche et de sauvetage maritime ont été parmi les points essentiels débattus par les participants aux travaux de la 28e session ordinaire du Comité de recherche et de sauvetage «SAR», organisée au niveau de la base navale d’Alger, chahid Ali Amar, dit Ali la Pointe.
Présidant les travaux de cette session, qui a vu la participation de cadres du commandement des Forces navales ainsi que des représentants des différents services et départements ministériels concernés, le commandant du Service national des garde-côtes (SNGC), le général Kamel Benmahdi, a souligné l’importance que revêt cette réunion qui vise à créer «une coordination et une intégration entre les différents acteurs dans le domaine de la recherche et de sauvetage, à travers la mobilisation de tous les moyens humains et matériels afin d’assurer la disponibilité permanente à faire face aux menaces et d’accroître l’efficience du dispositif de recherche et de sauvetage en Algérie».
«Parmi les sujets qui ont été abordés lors de cette réunion, les questions liées à l’assistance maritime obligatoire aux navires, conformément aux conventions de Bruxelles (1910) et de Londres (1989) sur l’assistance en mer, la création de l’autorité portuaire, le rôle du SNGC en tant que service public et l’organisation des opérations de recherche et de sauvetage en mer», a indiqué le colonel R. Youcef, membre du Comité de recherche et de sauvetage maritimes du Service national des garde-côtes, selon les propos rapportés par la revue «El Djeich» dans son numéro de ce mois d’avril.
Pour sa part, le commandant H. Karim, membre du Comité de recherche et de sauvetage maritimes et représentant de la Direction générale de la Protection civile, a souligné au même média que «la Direction générale de la Protection civile est chargée d’assurer la sécurité des personnes et des biens en toutes circonstances et de contribuer aux opérations de recherche des disparus en mer, le secours des victimes et le repêchage des corps des personnes noyées, en utilisant des embarcations semi-rigides et des canots pneumatiques, telle est la contribution de la Protection civile au sein du Comité de recherche et de sauvetage maritimes».
Modernisation des Forces navales
Le 6 du mois en cours, le général d’armée, Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) a effectué une visite de travail et d’inspection au siège du commandement des Forces navales, où il a rencontré les cadres et les personnels y exerçant, avant de procéder, au niveau de la base navale d’Alger, à l’inauguration du patrouilleur de haute-mer «El Moutassadi», avec lequel notre flotte navale a été récemment consolidée.
Chanegriha a prononcé une allocution d’orientation, diffusée par visioconférence, à travers l’ensemble des écoles et unités des Forces navales, au cours de laquelle il a souligné que l’Armée nationale populaire a traversé des étapes considérables dans le cadre du processus de construction d’une armée moderne et professionnelle, qui œuvre à disposer des éléments de puissance, selon le site internet officiel du ministère de la Défense nationale.
Le général d’armée a indiqué que l’acquisition du patrouilleur de haute-mer «El Moutassadi» s’inscrit dans le cadre d’une stratégie réfléchie visant à moderniser la flotte navale algérienne et, partant, le renforcement des capacités de défense de l’ANP.
Chanegriha a suivi un exposé exhaustif, présenté par le commandant des Forces navales, portant état d’avancement du plan de développement du commandement des Forces navales, notamment la préparation au combat des unités et des personnels et de maintien en condition de la flotte navale.
A cette occasion, il a donné un ensemble d’instructions et d’orientations au commandement de l’équipage du patrouilleur de haute-mer «El Moutassadi» portant, en somme, sur la nécessité d’assurer son maintien en condition et son exploitation rationnelle.
Hamid Mecheri