L’événement a rassemblé plus de 100 entreprises locales et internationales. Il s’est déroulé en collaboration avec plusieurs acteurs clés, dont le Conseil du renouveau économique algérien (CREA), l’accélérateur de startups, l’ambassade de Chine en Algérie et Khatwa Tour. Le salon a attiré un large public d’étudiants et de jeunes diplômés, notamment ceux spécialisés dans les télécommunications et les réseaux. Des témoignages recueillis lors de l’événement reflètent les aspirations, mais aussi les défis auxquels sont confrontés ces jeunes talents. Pour une étudiante en master 1 à l’université de Bab Ezzouar, spécialisée en télécommunications et réseaux radio mobiles, le salon représente une chance unique. «Je suis ici pour trouver un stage. Beaucoup d’entreprises présentes offrent des opportunités, mais il manque des stages de découverte, ce qui est dommage. Certaines sociétés ont cependant collecté nos CV en vue d’éventuels recrutements après l’obtention du diplôme». Elle souligne également un point positif : certaines entreprises recrutent sans exiger d’expérience préalable, se concentrant davantage sur les compétences des candidats. Un autre étudiant, en master 1 électronique et systèmes embarqués, se réjouit de constater que, malgré la rareté des offres dans son domaine spécifique des objets connectés, certaines entreprises commencent à rechercher des ingénieurs spécialisés. «C’est un domaine encore peu connu en Algérie, mais qui progresse. Ma présence ici m’a permis de découvrir des opportunités inattendues, notamment chez Huawei». Malgré les opportunités, plusieurs participants ont relevé des problèmes organisationnels. Un étudiant en télécommunications a proposé une meilleure séparation entre les demandeurs de stages et les candidats à l’emploi. «Il aurait été plus efficace d’avoir des représentants techniques pour les entretiens de stages et des responsables des ressources humaines pour les recrutements. Cela aurait réduit les temps d’attente». Les étudiants s’accordent sur une réalité : le marché du travail en Algérie est saturé. «Il y a beaucoup de diplômés, mais peu d’offres», déplore un participant. La concurrence oblige les jeunes à se démarquer par des compétences spécifiques, des stages et des formations supplémentaires.Malgré ces défis, certains voient dans les initiatives gouvernementales, comme le soutien à la création de startups, une opportunité pour contourner la saturation du marché traditionnel et encourager l’innovation.Huawei Algérie, à travers cet événement, a mis l’accent sur l’importance de la formation des talents numériques dans un monde de plus en plus connecté. Selon Harry White, vice-président de Huawei, le déficit de talents numériques à l’échelle mondiale reste préoccupant. «D’ici 2025, la pénurie de compétences numériques pourrait atteindre plus de 60 millions de personnes. Pour y faire face, Huawei prévoit de former 500.000 étudiants chaque année dans le monde à travers des programmes dédiés», a-t-il souligné.Lors de ce salon, des étudiants algériens du programme Seeds for the Future de Huawei ont été récompensés pour leur projet innovant dans le domaine de l’intelligence artificielle. Leur solution de détection précoce des troubles autistiques chez les enfants a été classée parmi les dix meilleurs projets mondiaux du concours TECH 4 GOOD. Cette réussite met en lumière le rôle crucial des jeunes talents dans le développement de solutions technologiques bénéfiques pour la société.
Sonia.H