eBourse-Expert en économie ayant « roulé sa bosse » dans trois continents, Afrique, Europe et Asie, il a été
longtemps à la tête d’entreprises privées, avant de devenir auditeur et consultant international.
Son job est de vous décortiquer une entreprise, trouver ses failles et prodiguer le conseil pour redresser
la situation.
Dans cet entretien succinct, il dit livrer son expertise pour donner les clés essentielles à une
« économie souveraine », une formule dont il fait son dada.
« J’entends pour « économie souveraine », une économie qui peut s’articuler sur ses propres ressorts
et ne dépend pas du bon vouloir des puissances. Il s’agit dans mon esprit de donner de la consistance
à notre économie, principalement par une dépendance alimentaire qui sera absolument et
résolument le garant de notre souveraineté nationale.
« La sécurité alimentaire est également un garant de la sécurité nationale tout court ; qui ne possède
pas l’alimentation de son peuple ne peut parler sérieusement d’être autonome et donc, souverain.
Aussi, l’Algérie possède les moyens de sa politique, et les promesses de l’agriculture sont réelles et
poussent à l’optimisme. On peut aller loin dans le projet agriculture en Algérie, d’autant que le
Sahara a déjà prouvé que, pour peu que l’eau soit disponible, c’est le futur eldorado agricole et
agroalimentaire du pays.
« Autre choses, dont je ne cesse d’en clamer la nécessité : le tissu national PME-PMI. C’est par le biais
de ces petites et moyennes entreprises que l’Algérie construira son architecture économique
nationale. Il n’est que voir ce qui se fait au Japon, aux Etats Unis, en Chine ou en Malaisie pour se
convaincre que l’avenir passe par la PME-PMI.
Après la sécurité alimentaire et le tissu économique PME-PMI, il est encore de toute première
instance de laisser le marché plus ouvert sur la concurrence et de booster le produit national par
divers biais. La concurrence pousse les moins méritants à se hisser plus haut dans le marché
concurrentiel de l’avenir, de même que ce produit national va être renforcé et protéger par diverses
mesures incitatives, tant envers le consommateur qu’envers le producteur lui-même ».
Propos recueillis par Fayçal Oukaci