Réunion tripartite de l’UMA

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 La nouvelle dynamique maghrébine réaffirmée

La réunion tripartite (Algérie, Tunisie et Libye) aura lieu prochainement à Tripoli. La nécessité d’une seconde rencontre a été évoquée, hier, par Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères, avec son homologue tunisien, en visite en Algérie. Cette rencontre réunira l’Algérie, la Tunisie et la Libye. Elle représente un moment crucial pour la coopération régionale. Organisée par la Libye, cette rencontre fait suite à la réunion de Carthage en avril dernier, où les trois pays avaient discuté de questions essentielles telles que la sécurité régionale, le développement économique et la gestion des migrations. Alors que les dirigeants espèrent un dialogue constructif et ouvert, le Maroc, qui a choisi de s’exclure des dynamiquesrégionales, se retrouveenraded’une nouvelle dynamiquerégionaleimportante. Le contexteactuelestmarqué par des défiséconomiques et sécuritaires croissants dans la région. L’instabilitéenLibye, les menaces terroristes, et les enjeuxmigratoiresnécessitentunecoopérationrenforcée entre les pays de la région. Lors de la réunion de Carthage, des bases solidesavaientétéétablies pour favoriseruneapprocheconcertée face à cesproblématiques. Cependant, l’absence du Maroc dans ces discussions met en lumière la possibilitépour lesautres pays de la région de lancer des nouvellesdynamiquesporteuses de confiance pour les peuplesmaghrébins. Le Maroc, enadoptantune posture d’exclusion vis-à-vis de l’UMA, sembles’exclurevolontiers des alliances bilatérales. Le Royaume chérifiena adopté des postures qui ne s’inscrivent pas toujours dans une vision de coopérationrégionale. Cette approche a conduit à une fragmentation des efforts collectifsen matière de sécurité et de développement, compromettantainsi le potentield’intégrationmaghrébine. Les relations entre le Maroc et sesvoisins, notammentl’Algérie, restenttenduesen raison de divergences politiques importantes qui affectent la dynamique de l’UMA. Alors que l’Algérie, la Tunisie et la Libye se réunissent pour discuter des moyens de renforcerleurcoopération, le Maroc, enrestanten dehors de ces discussions, risque de perdrel’opportunitéd’influencer les décisions qui façonnerontl’avenir de la région. Les pays participant à la réunion de Tripoli pourraient se concentrer sur des initiatives visant à améliorer la sécurité, à stimuler les échangescommerciaux et à aborder la question migratoire de manière collective. En effet, les défisauxquels le Maghreb estconfronténécessitentuneréponseunifiée, et les décisionsprises à Tripoli pourraientavoir des répercussions sur l’ensemble de la région. La réunion de Tripoli pourraitégalementservir de tremplin pour uneréévaluation des relations au sein de l’UMA. Les discussions pourraientinclure des propositions sur l’importanced’unecoopération inclusive. En somme, cette rencontre à Tripoli représenteune occasion précieuse pour les pays participants de démontrerleur engagement enversl’unitémaghrébine. Malgré l’exclusionvolontaire du Maroc et ses pratiques qui compromettent la cohésionrégionale, les dirigeants de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libyeontl’opportunité de poser des bases solides pour unecoopération plus étroite. La réussite de cetteréunionpourrait non seulementrenforcer les relations entre les trois pays, maisaussienvoyer un signal fort sur la nécessité d’un dialogue ouvert et constructif au sein du Maghreb, indispensable pour relever les défiscommuns et construire un avenir stable et prospère pour tous.

L. Hichem