Par : Maria B.
Le réseau national ferroviaire constitue un moyen des plus importants pour le développement des transports de personnes et de marchandises, est, ainsi, appelé à être renforcé dans le cadre de de la politique de l’Etat Algérien qui vise également à consolider la contribution des transports ferroviaires à la décongestion routière que subissent les villes et à répondre aux défis du changement climatique et à la création de richesses.
L’Agence Nationale d’Etudes et de Suivi de la Réalisation des Investissements Ferroviaires (ANESRIF), lance un avis d’appel à manifestation d’intérêt national et international pour la constitution du fichier sectoriel des entreprises de construction ferroviaire. Les entreprises qui souhaitent répondre à cet avis d’appel à manifestation d’intérêt national et international doivent déposer leur dossier au plus tard le 04 Septembre 2022. L’objectif à long terme est de porter le réseau ferroviaire à 11 880 km. Pour ce faire, l’ANESRIF expose un programme qui permettra de relier le nord au sud du pays, ainsi que la jonction avec les pays voisins à travers le développement de lignes de transport mixtes, près d’une dizaine de corridor sont identifiés. Tous les ports algériens seront reliés à l’autoroute Est-Ouest et au réseau des chemins de fer dans le cadre de projets de connexion entre les différents sites et infrastructures de base du pays. Les projets ferroviaires et autoroutiers revêtent « un caractère stratégique » et visent à faciliter l’acheminement des marchandises des ports algériens vers les pays africains voisins et de la région, notamment le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Tchad, le Nigéria etc. De nouvelles voies ferrées devraient être réalisés citant, à titre d’exemple, le Corridor 1 reliant Alger – Boughezoul – Laghouat – Ghardaia – Menéa – Ain Salah – Tamanrasset –Frontières Algéro-Nigériennes. Le Corridor 1.1 devrait relier Ghardaia – Ouargla – Hassi Messaoud- Touggourt- El Oued. Ces projets ferroviaires revêtent « un caractère stratégique » et visent à faciliter l’acheminement des marchandises vers les pays africaines voisins et de la région, notamment, le corridor 3 devrait relier, à titre d’exemple, la zone portuaire d’Arzew / Bechar/ Tindouf- Gara Djebilet.
Ces nouvelles lignes ferroviaires sont considérées comme stratégiques pour l’économie nationale, ces projets contribueront à l’exploitation des gisements miniers de Ghar-Djebilet (fer), de Djebel Onk à Annaba (Corridor 5) et des mines d’or de Tamanrasset (Corridor1). Ces projets ferroviaires feront de l’Algérie la porte d’entrée vers l’Afrique et une voie accessible vers la Méditerranée pour les pays africains voisins. En sus, ces projets auront un impact socio-économique, l’objectif vise à désenclaver des zones du Sud algérien par une meilleure accessibilité aux différentes régions du pays, assurer une meilleure mobilité des biens et des personnes, garantir notamment une haute connectivité offrant une intermodalité de qualité (maritime, aérien et terrestre), mais aussi un accès à l’international par une liaison des ports Algériens aux pays d’Afrique. Des échanges commerciaux plus accentués avec moins de rupture de charge. Une valorisation de l’économie algérienne à l’échelle régionale et internationale. Attractivité de la chaîne de transport (baisse des coûts, gain de temps, transport de masse, réduction de l’émission des gaz à effet de serre). Pour ce mode de transport dans le développement socio-économique du pays, des moyens financiers considérables devraient être mobilisés pour moderniser le réseau ferroviaire et renforcer les moyens de transport des voyageurs et des marchandises.
M.B.