Le gouvernement algérien a adopté une série de décrets exécutifs visant à réviser les régimes indemnitaires des professionnels de la
santé publique. Ces mesures, applicables à compter du 1er janvier 2025, concernent les paramédicaux, les sages-femmes et les
personnels spécialisés en anesthésie-réanimation, marquant une avancée notable dans la reconnaissance de leurs efforts et
l’amélioration de leurs conditions de travail.
Pour les paramédicaux, le décret exécutif n° 24-425 modifie les dispositions du décret de 2011, et introduit des changements
majeurs. Désormais, les paramédicaux bénéficieront de plusieurs avantages, dans la prime d’amélioration des performances, calculée
mensuellement à un taux variable de 0 à 35 % du traitement, qui sera versée trimestriellement. L’indemnité d’astreinte paramédicale
est fixée à 40 % du traitement mensuel. L’indemnité de soutien aux activités paramédicales atteint 55 % pour les fonctionnaires classés
dans les catégories 10 et moins, et 50 % pour ceux des catégories 12 et plus. Une indemnité de technicité de 10 % est également prévue pour les grades classés en catégorie 12 et plus, qui sera servie mensuellement. Ces modifications apportent une reconnaissance
financière aux efforts déployés par les paramédicaux, qui jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement du système de santé publique.
Concernant les sages-femmes, le décret exécutif n° 24-426 révise les indemnités spécifiques de cette catégorie professionnelle cruciale
pour la santé maternelle et infantile, en introduisant plusieurs avantages financiers, notamment une prime d’amélioration des
performances, calculée entre 0 % et 35 % du traitement et versée trimestriellement, une indemnité d’astreinte aux soins obstétricaux
et à la santé reproductive fixée à 35 % du traitement mensuel, une indemnité de soutien à la santé « mère et enfant » fixée à 40 % du traitement mensuel, et une indemnité de technicité fixée à 25 % du traitement mensuel.
Pour les personnels d’anesthésie-réanimation, le décret exécutif n°24-427 remplace les textes précédents. Ces professionnels, essentiels dans le cadre des interventions médicales complexes, bénéficieront d’une prime d’amélioration des performances variant entre 0 % et 35 % du traitement, et conditionnée à une évaluation des performances selon des critères spécifiques définis par le ministère de la Santé, d’une indemnité d’astreinte en anesthésie-réanimation fixée à 35 % du traitement, d’une indemnité de technicité de 25 % et d’une indemnité de soutien aux activités d’anesthésie-réanimation de 40 %. Les primes et indemnités prévues dans ce décret seront soumises aux cotisations de sécurité sociale et de retraite, conformément à la réglementation en vigueur. Les modalités de mise en œuvre des dispositions du présent décret sont précisées, en tant que de besoin, par instruction conjointe du ministère des
Finances et de l’autorité chargée de la Fonction publique.
L’approbation des nouveaux statuts particuliers et régimes indemnitaires des professionnels de la santé reflète l’importance
majeure accordée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, au secteur, comme l’a souligné le ministère de la Santé.
Cette initiative, fruit d’une collaboration étroite avec les partenaires sociaux et les diverses administrations, vise à offrir un parcours
professionnel motivant, à améliorer les conditions socio-professionnelles des travailleurs et à renforcer les prestations fournies dans les établissements de santé. Elle inclut des revalorisations salariales, la création de nouveaux grades et postes supérieurs, ainsi que des dispositions spécifiques adaptées à chaque corps professionnel, telles que les primes et indemnités pour les sages-femmes, aides-soignants, paramédicaux, anesthésistes, biologistes et autres professionnels. Ces mesures s’inscrivent dans une réforme globale visant à optimiser la performance du secteur, avec une mise en œuvre prévue dès la publication des statuts au Journal officiel, en concertation avec les partenaires sociaux.
Sonia H.