Rect’angle
Par : Mohamed Mouloudj
Le vent de la guerre souffle avec une violence renouvelée à travers plusieurs régions du monde. Des Etats fragilisés, des frontières poreuses, et des groupes armés d’une extrême diversité dessinent un tableau sombre de régions marquées par des conflits de plus en plus complexes. Ce paysage chaotique n’est pas qu’une fatalité géopolitique, c’est un défi direct à la communauté internationale, et surtout à la souveraineté des peuples qui se battent pour préserver leur dignité. Il est grand temps de se demander à quel point les peuples soumis, et plus largement de la communauté internationale, doivent-ils se rebeller contre ces forces qui veulent s’imposer par la guerre et la terreur ? Les guerres incarnent une bataille bien plus large. C’est une lutte de pouvoir où des acteurs internationaux et des puissances étrangères alimentent des dynamiques de violence localement. Ces guerres sont souvent justifiées sous des prétextes de lutte contre le terrorisme, de défense des droits humains ou de lutte pour la stabilité régionale. Paradoxalement, les souffrances des populations locales sont rarement au cœur des priorités diplomatiques. Dans un environnement marqué par une gouvernance fragile, des rivalités ethniques exacerbées et des structures étatiques corrompues ou défaillantes, ces interventions ne font qu’aggraver la situation. Dans ce contexte, les « seigneurs de la guerre » ne sont pas seulement des acteurs locaux qui profitent du vide de pouvoir, mais des figures emblématiques d’une mondialisation de la violence. Des groupes terroristes ou des milices locales ont su exploiter ces failles. Ces groupes, souvent soutenus par des réseaux transnationaux, se sont mués en véritables acteurs géopolitiques, non seulement par la violence, mais aussi par la manipulation des ressources naturelles, les trafics d’armes et de drogue, et la gestion des réfugiés comme instruments de pression. Ainsi, les peuples sont pris en étau, entre des seigneurs de la guerre internes, des puissances internationales aux intérêts contradictoires, et des États souvent trop faibles pour résister. Ces dynamiques créent une spirale où la rébellion contre l’autorité étatique semble être une option « logique » pour une partie de la population, alors que d’autres se retrouvent sous la coupe des factions armées. L’horizon politique semble bouché, et la réponse la plus immédiate paraît souvent être celle de la violence, générant une impasse où la guerre devient à la fois un moyen de survie et une tragédie. Il est important que les peuples concernés se réapproprient leur destin. Aujourd’hui, plus que jamais, les peuples doivent s’unir contre ceux qui veulent imposer une paix par la force. Ils doivent refuser d’être les victimes d’une guerre sans fin. L’heure est à la résistance contre les forces qui mettent aux pas les peuples. Face à une communauté internationale démissionnaire, c’est à chaque peuple de s’armer de dignité et de résistance pour écrire son propre avenir, loin de ceux qui prospèrent sur le chaos et les guerres.