
De prétendus faiseurs d’opinion mal intentionnés qui vont depuis de longues années à contre courant de tout effort constructif visant à consolider la stabilisation du pays ont tenté à nouveau leur chance ces derniers jours. Cette fois l’argument utilisé n’est plus de nature sécuritaire, un thème privilégié durant la décennie sanglante ni le fameux qui tue qui.
Aux yeux des concernés, l’Algérie se trouverait dans une situation de grande fragilité. Les arguments avancés se rapprochent étrangement de ceux développés récemment par des médias d’un pays voisin nourris de haine et adeptes de polémiques stériles. Ces arguments se résument en quatre points : la légitimité du pouvoir actuel, la situation socio-économique qui prévaut dans le pays, la crise sanitaire et le taux de pluviométrie.
Le dernier point développé frise le ridicule. Une règle élémentaire a été omise par l’auteur de cette «analyse», celle de se rapprocher des experts structures compétentes en la matière qui estiment que les fortes pluies enregistrées ces derniers jours ont largement rattrapé le retard, que l’eau est désormais abondante et que la saison agricole s’annonce excellente. La gestion de la crise sanitaire est aussi avancée comme élément pouvant fragiliser le pouvoir en place.
La réalité s’oppose cependant en démenti flagrant aux allégations. Cette épidémie malheureuse est un fléau planétaire qui a été rapidement pris en charge chez nous générant une crise de moindre ampleur que dans le reste du monde. Quand au problème de légitimité, il ne semble se poser qu’aux yeux de ceux qui rêvent de le voir se poser pour appuyer une minorité agissante qui profite des espaces de liberté d’expression. Le 12 décembre 2019 le peuple algérien a pris ses responsabilités. Les algériens sont aussi bien informés et n’ignorent pas que l’argument de la crise économique n’est en fait qu’un prétexte car aucun pays, y compris les plus grandes puissances, les Etats-Unis et l’UE n’est aujourd’hui épargné par cette crise.
L’Algérie a aussi cette particularité : le pays n’est pas endetté, le montant des réserves de change reste appréciable, et reste donc sur bonne voie pour la réussite de sa mutation économique, avec un tissu de PME-PMI qui poursuit ses activités à plein régime en dépit de cette grave crise sanitaire démontrant ses capacités d’adaptation et de reconversion en fonction des urgences et de la conjoncture.
Comment parler de crise socio-économique avec une agriculture qui réalise un chiffre d’affaires frôlant les 30 milliards de dollars et une facture alimentaire ne dépassant pas les 8,5 milliards de dollars ? Question : ceux qui évoquent la crise socio économique ne sont-ils pas en fait ceux qui ont perdu les 25 milliards de surfacturation ? Dans la nouvelle Algérie plus de place pour la surfacturation, carburant essentiel de la Issaba et de ses résidus que défendent certaines plumes actionnées de l’autre côté de la mer.