Prolifération vertigineuse de la variole du singe (Mpox)

15 636 cas suspects et 541 décès signalés dans 12 pays africains

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Aucun cas de variole du singe ou Mpoxn’a été enregistré à ce jour à travers tout le territoire national, selon le communiqué du ministère de la Santé, parvenu hier, et qui annonce la mise en place d’un dispositif de surveillance et d’alerte pour contrecarrer cette maladie qui se propage d’une manière vertigineuse dans le monde. Il est à signaler que l’Afrique détient la part du lion avec une flambée inquiétante des cas de variole du singe, selon l’agence de santé de l’Union africaine, qui a indiqué que plusieurs variants du virus ont été répertoriés, en enregistrant quelque 3101 cas confirmés,
15636 cas suspects et 541 décès signalés dans 12 pays africains. Plusieurs cas ont été recensés depuis le début de l’année 2024, par rapport à l’année 2023, où on a enregistré 14 383 cas. La République démocratique du Congo (RDC) compte la quasi-totalité des cas recensés avec 16 800 cas suspectés ou confirmés, et plus de 500 morts ont été répertoriés depuis début 2024, selon la même source. Des premiers cas de Mpox ont également été répertoriés hors du continent africain cette semaine, en Suède et au Pakistan.La recrudescence du Mpox a incité l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclarer une urgence de santé publique de portée internationale. L’OMS avait déjà pris une telle décision en 2022, lorsqu’une épidémie de Mpox, portée par le Clade 2b, s’était étendue à travers le monde. Le Mpox, anciennement appelé variole du singe, est une maladie virale qui se transmet de l’animal à l’homme, mais qui se transmet aussi par contact physique étroit avec une personne infectée par le virus.Revenant au communiqué du ministère de la Santé qui précise qu’une sous-commission multisectorielle nationale des points d’entrée du Règlement sanitaire international (RSI)  s’est réuni, hier, pour une évaluation du risque de cette maladie, suite à la déclaration du directeur général de l’OMS relative à la variole du singe ou Mpox, le 14 août dernier, comme étant une urgence de santé publique de portée internationale, a fait état de la disponibilité des moyens pour faire face à l’introduction éventuelle de cette maladie dans le pays, tout en assurant qu’aucun cas de variole du singe n’a été enregistré sur le territoire national, qu’il soit local ou importé.Il a également souligné qu’après avoir passé en revue la situation épidémiologique mondiale et régionale et les modes de transmission de la maladie, les membres de la sous-commission ont déclaré que le risque demeure faible dans la population générale. Néanmoins, la vigilance doit rester de mise, en soulignant que la plupart des cas confirmés dans le monde sont importés à partir des zones endémiques des pays d’Afrique.De ce fait, le ministère de la Santé a annoncé la mise en place d’un dispositif de surveillance et d’alerte au niveau national, notamment à travers le renforcement de la surveillance des cas par l’activation du dispositif de veille au niveau des points d’entrée et la détection rapide des cas par le personnel médical et l’information et la sensibilisation de la population générale.Il a fait savoir que la variole du singe est une maladie virale et qu’elle se transmet à l’homme par contact avec une personne, un animal ou un objet porteur du virus, appelant, par la même occasion, les citoyens à respecter les règles d’hygiène individuelle et collective, notamment le lavage des mains.Toutefois, les personnes qui sont à l’étranger ou qui doivent se rendre dans une région contaminée, à respecter certaines procédures, et d’éviter le contact avec des personnes touchées et les animaux susceptibles d’héberger le virus, tout en procédant à l’isolement des personnes infectées et l’utilisation des masques respiratoires, conclut notre source.

Naima Allouche