Le rapport de l’Organisation des pays producteurs du pétrole (Opep) du mois d’avril sur la production des pays membres, publié pendant la semaine qui vient de s’écouler, a confirmé les chiffres déjà révélé par E-Bourse sur la baisse de la production algérienne. Une baisse qui n’est pas ponctuelle mais, qui s’installe dans la durée pour des raisons liées à la gestion de la pression des gisements.
En effet, l’Algérie a enregistré une production moyenne de 966.000 barils/jour, soit une baisse de 70.000 barils/jour comparativement au mois de février où elle était de 1.036.000 barils/jour, confirmant la tendance baissière entamée au premier trimestre 2017.
L’Algérie, qui s’est engagé à réduire sa production à 1.080.000 barils/jour dans le cadre de l’accord Opep-non Opep pour la réduction de l’offre du pétrole sur le marché a fait plus qu’il en fallait, contribuant fortement au taux de conformité record enregistré par le Comité Technique Conjoint Opep et non Opep en ce mois de mars 2018 et communiqué à l’issue de sa 8e réunion tenue ce vendredi en Arabie Saoudite (149%). Ce n’est néanmoins pas pour l’Algérie un choix stratégique de réduction de la production, mais, une baisse due au mauvais entretien des gisements et au non-respect des programmes de réinjection.
Un gap de près de 120 000 barils/jour sépare désormais le niveau de production auquel elle est astreinte de respecter dans le cadre de l’accord sur la réduction de l’offre dont elle est tenue de réduire sa production de 50.000 barils/jour (1.080.000 millions barils/jour) et le niveau de sa production actuelle (966.000 barils/jour). C’est d’ailleurs la première fois depuis plus de 30 ans que sa production descende au-dessous du seuil du 1 million barils/jour.
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