La production de l’OPEP à 32,12 millions b/j: l’Algérie incapable d’atteindre son quota

Selon un sondage S & P Global Platts publié aujourd’hui, l’Algérie n’a produit que 1.080 millions de barils par jour, en deçà de son quota (1,085 barils/ jour), fixé lors de la réunion de l’Opep à Vienne.

Si cette information venait à se confirmer, la Sonatrach confirmerait sa tendance baissière, d’autant plus qu’elle s’est montrée incapable de satisfaire certains contrats gaziers avec ses clients traditionnels.

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Dans cette tourmente, la production brute des membres de l’Organisation des produits pétroliers exportateurs (OPEP) a augmenté de 270 000 b/j à 32,12 millions de barils par jour par rapport à avril, selon un sondage S & P Global Platts publié aujourd’hui, Entraîné par des récupérations nettes de production en Libye et au Nigéria , qui sont tous deux exonérés de l’accord de réduction de la production de l’organisation.

« Malgré une forte conformité globale jusqu’ici, les efforts de l’OPEP n’ont pas beaucoup souffert, en ce qui concerne les prix du pétrole. Si les stocks mondiaux ne commencent pas à montrer des signes démonstratifs de tirages réguliers, l’OPEP devra peut-être être plus créative avec sa stratégie » A déclaré Eklavya Gupte, rédactrice principale, Europe et Afrique Oil News, S & P Global Platts.

La production de mai a augmenté malgré une très forte conformité de la part de l’ Arabie saoudite et de l’ Angola , alors que la production irakienne a également augmenté fortement . La production moyenne combinée de 2,312 millions de b / j en Libye et au Nigéria est maintenant de 101 000 b / j par rapport à leurs niveaux d’octobre, le mois de référence contre lequel le reste des coupures des membres de l’OPEP sont déterminés, selon l’enquête de Platts.

Avec la production dans ces pays qui devraient continuer de croître cet été à mesure qu’ils se remettent des pannes liées au militantisme, l’OPEP est confrontée à une période difficile dans sa tentative d’accélérer le rééquilibrage du marché. La production collective de l’OPEP a été de quelque 350 000 b / j au-dessus de son plafond déclaré de 32,5 millions de b / j, alors qu’on enregistre une quantité additionnelle de l’Indonésie, qui produit habituellement environ 730 000 b/j. Parmi les 11 membres ayant des quotas dans le cadre de la réduction de la production, l’écart est de 117%, selon les calculs de Platts.

Le 25 mai , l’OPEP et 10 partenaires non membres de l’OPEP, y compris la Russie, ont décidé de conclure un accord de réduction de la production de 1,8 million de b/j jusqu’en mars 2018 . Cette décision a jusqu’à présent échoué à convaincre un marché prudent que les efforts du groupe de producteurs pour éliminer la quantité de pétrole stockée sont sincères car les prix restent inférieurs à 50 $ le baril.

Retour du Nigeria et de la Libye 

La production nigérienne en mai a atteint 1,73 million de barils par jour, en hausse de 80 000 b/j à partir d’avril, son niveau le plus élevé depuis mars 2016, en raison du redémarrage des exportations de brut de Forcados. Au moins deux navires-citernes ont quitté le terminal Forcados le mois dernier, les premiers chargements depuis fin octobre. La production de pétrole nigérian devrait augmenter encore plus en juin, avec des horaires de chargement de Forcados en moyenne de 251 667 b / j, selon les sources commerciales.

La production libyenne a augmenté de 180 000 b / d à 730 000 b/j en mai, alors que le géant de Sharara a repris la production et les exportations des principaux ports orientaux et occidentaux ont augmenté à un rythme soutenu avec une bonne demande des raffineurs européens et asiatiques. La production de pétrole libyenne est maintenant à son niveau le plus élevé depuis octobre 2014 , alors que la production était en moyenne à 860 000 b / j, selon les données d’enquête de Platts.

L’Iraq inonde le marché 

L’Irak , qui continue de produire au-dessus de son quota de production, a vu sa production augmenter de 70 000 b / d à 4,43 millions b/j en mai. Les spécialistes ont déclaré que l’augmentation était causée par une légère augmentation des exportations de ses terminaux du golfe Persique, ainsi qu’un débit régulier du pétrole brut dans les installations de stockage. Le respect de son quota au cours des cinq premiers mois de l’opération s’élève à 70%, ce qui en fait l’un des membres les moins conformes, selon les calculs de Platts. La production de l’Iran a augmenté pour les exportations plus élevées à 3,78 millions b/j,  juste au dessous de son quota de 3,797 millions b / j.

L’Arabie saoudite réduit sa production

Le plus grand producteur de l’OPEP, l’ Arabie saoudite, a vu sa production tomber à 9,93 millions de b/j en mai, en baisse de 40 000 b/j par rapport au mois précédent, alors que les spécialistes de l’enquête ont déclaré que les exportations avaient diminué de façon significative. L’Arabie saoudite a constamment réduit plus que son quota pendant cinq mois consécutifs, le seul pays à le faire. On a attribué au royaume un quota de 10,058 millions b / j en vertu de l’accord.

La production de brut saoudien était « inférieure à 10 millions b / j, bien en dessous » en mai, a déclaré le ministre de l’Energie, Khalid al-Falih, à S & P Global Platts la semaine dernière. Récemment, il a également déclaré aux journalistes que les exportations brutes du Royaume devraient tomber en juin, surtout aux États-Unis. Il a également déclaré que la coalition envisagerait la nécessité de réductions de production plus importantes en juillet, lorsque le comité de suivi de cinq pays se réunirait en Russie .