Par Mehdi Nemmas *
Les élections présidentielles auront lieu le 7 septembre prochain. Près de 24 millions d’Algériennes et d’Algériens sont appelés à élire le premier magistrat du pays. La campagne électorale bat son plein et les trois candidats tentent de convaincre le citoyen pour gagner sa confiance. Parmi ce trio qui s’est porté candidat, le choix est cornélien, à première vue. D’où la nécessité à chaque électeur de bien distinguer entre les candidats et donner son quitus à celui qui sera à la hauteur de la mission. Nous savons tous et cela ne relève aucunement de la démagogie, que de dire que celui qui sortira vainqueur le 7 septembre au soir aura pour mission de mener bataille sur plusieurs fronts. La situation est difficile et elle exige de chacun de nous plus de discernement dans le choix à faire le 7 septembre. Ce n’est surtout pas trop dire que de qualifier la situation d’explosive, surtout sur nos frontières. Compte-tenu de la situation stratégique du pays, ses richesses, mais aussi ses positions diplomatiques et géopolitiques, le prochain président de la République doit d’abord avoir la confiance de la majorité des Algériennes et des Algériens pour répondre à toutes ces exigences.
Se rendre massivement aux urnes
La légitimité populaire n’est pas un vain mot. C’est l’expression même de la confiance que place un électeur en la personne de l’élu. Elle l’aide à tenir ses engagements et aller de l’avant pour donner encore un peu plus. La légitimité d’un élu est consubstantielle au suffrage exprimé en sa faveur. Prendre part à une élection, présidentielle notamment, est un devoir, mais aussi un droit. Un électeur se doit de renforcer la position d’un élu, comme il est de son droit de faire valoir son choix du candidat. Aucun Algérien ne doit rester en rade de cette élection de laquelle dépend à court, à moyen et à long terme, notre devenir national. Le 7 septembre, nous allons nous rendre en masse pour élire notre futur président. Nous allons lui offrir la légitimité nécessaire pour qu’il mène à bon port le bateau Algérie et libre à chacun de nous choisir le candidat qu’il estime fidèle à ses orientations. Toutefois, faire un meilleur choix est vital pour le pays.
L’homme et son bilan
Contrairement aux deux autres candidats en lice, Abdelmadjid Tebboune a déjà entamé une marche qui le distingue des ses concurrents. Elu une première fois en 2019, Abdelmadjid Tebboune est arrivé à la tête de l’Etat dans une conjoncture particulièrement difficile. Il été confronté d’abord à l’urgence de redonner à l’Etat son pouvoir à travers la reprise de la décision par des institutions constitutionnelles, faire face à une rue en ébullition, mais aussi affronter un environnement régional et international hostiles. Malgré la pandémie du Covid-19 qui a paralysé le monde entier, sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, l’Etat algérien ne s’était pas dérobé à ses responsabilités et obligations. Des milliers de patients soignés, des salaires assurés et des milliers d’autres rapatriés au pays. Il est certes nécessaire de rappeler les conditions dans lesquelles il a été élu en 2019, mais il est aussi important de faire le bilan du président pour comprendre et saisir le sens de l’engagement pris avec le peuple lors de la campagne électorale. Il est indéniable aujourd’hui de dire qu’Abdelmadjid Tebboune n’a pas tenu ses 54 engagements de campagne. A proprement dire, le premier quinquennat du président Abdelmadjid Tebboune s’est illustré sur trois axes principaux. Il s’agit de l’essor économique, de la lutte contre la corruption, et la réaffirmation de la voix algérienne sur la scène internationale. Le développement économique est au cœur du programme d’Abdelmadjid Tebboune. L’Algérie, riche en ressources naturelles telles que le pétrole et le gaz, cherche à diversifier son économie pour réduire sa dépendance à ces secteurs. Le président a mis en avant des projets ambitieux visant à promouvoir les industries non pétrolières, tels que l’agriculture, le tourisme et les technologies de l’information, les start-up. Cette vision de modernisation vise à attirer les investissements étrangers, stimuler la création d’emplois et encourager l’entrepreneuriat local. Les réformes économiques incluent également la création d’un climat d’affaires plus favorable, avec des simplifications administratives et une meilleure infrastructure pour soutenir les entreprises. La stratégie de diversification de l’économie s’accompagne d’une volonté d’améliorer les conditions de vie des citoyens et de renforcer la cohésion sociale. Le premier mandat d’Abdelmadjid Tebboune était dynamique et a engagé le pays sur cette voie de réforme, de concrétisation et de la modernité économique.
Une gouvernance transparente
La corruption a longtemps été un fléau qui a entravé le développement en Algérie. Abdelmadjid Tebboune a fait de la lutte contre ce phénomène une priorité essentielle de son premier mandat. En mettant en œuvre des réformes législatives et institutionnelles, il a pu et su instaurer un climat de transparence et d’intégrité. La lutte contre la corruption n’est pas aisée, mais l’abnégation et le sérieux dans l’engagement du président Tebboune ont réduit le fléau. Aujourd’hui, des milliards de dinars détournés ont été récupérés et des entités économiques ont été versées au patrimoine économique de l’Etat. La bataille est encore longue et rude, mais rien n’est impossible devant la volonté des hommes à lutter pour la transparence. Les mesures incluent la révision des procédures de passation de marchés publics, le renforcement des contrôles financiers et la création d’organismes indépendants chargés de surveiller la corruption. Abdelmadjid Tebboune a également appelé à une plus grande responsabilité des fonctionnaires et des dirigeants d’entreprises, ainsi qu’à une meilleure protection des lanceurs d’alerte. Sous la direction d’Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie s’engage dans une transformation économique ambitieuse, plaçant les start-up, l’aide aux jeunes et l’assainissement du climat des affaires au cœur de son développement. Ces axes sont conçus pour dynamiser l’économie nationale et ouvrir de nouvelles perspectives pour l’avenir du pays. Les start-up jouent un rôle crucial dans l’innovation et la diversification économique. Conscient de leur importance, Abdelmadjid Tebboune a mis en place plusieurs initiatives pour favoriser l’émergence et la croissance des jeunes entreprises. Ces mesures comprennent la création de fonds d’investissement dédiés aux start-up, des programmes de mentorat, et des incubateurs d’entreprises. Les jeunes entrepreneurs bénéficient également de réductions fiscales et d’un accès facilité au financement grâce à des prêts à taux préférentiels. En soutenant les start-up, le gouvernement vise à encourager l’innovation, créer des emplois et renforcer la compétitivité de l’Algérie sur la scène mondiale. L’un des objectifs majeurs du gouvernement est de créer des opportunités pour la jeunesse algérienne, qui représente une part importante de la population. Abdelmadjid Tebboune a introduit des programmes spécifiques pour aider les jeunes à s’intégrer sur le marché du travail et à développer leurs compétences. Cela inclut des formations professionnelles adaptées aux besoins du marché, des aides à la création d’entreprises. En outre, des partenariats avec des entreprises locales et internationales sont établis pour offrir aux jeunes des opportunités de stage et d’emploi, leur permettant de gagner de l’expérience tout en contribuant au développement économique du pays. Des mesures telles que la dématérialisation des procédures de création d’entreprise, la réduction des délais de traitement des demandes, et la mise en place d’un cadre juridique stable sont au programme. L’objectif est de créer un environnement plus prévisible et attractif pour les investisseurs, tant nationaux qu’internationaux. En parallèle, le gouvernement œuvre pour améliorer la qualité des infrastructures et des services, ce qui est crucial pour soutenir la croissance des entreprises et favoriser un développement économique durable. Ces efforts combinés visent à moderniser l’économie algérienne, offrir de meilleures opportunités aux jeunes, et créer un environnement propice à l’innovation et à l’investissement. En mettant l’accent sur ces priorités, Abdelmadjid Tebboune espère transformer l’Algérie en un pôle dynamique et prospère dans la région.
Réaffirmation internationale
Abdelmadjid Tebboune a œuvré son relâche pour rétablir le rôle de l’Algérie en tant qu’acteur majeur sur la scène internationale. L’Algérie, riche d’une histoire diplomatique significative et d’une position stratégique en Afrique et en Méditerranée, cherche à renforcer ses relations avec d’autres nations et organisations internationales. Sous sa présidence, l’Algérie a intensifié ses efforts pour participer activement aux initiatives régionales et internationales. Cela inclut le renforcement des partenariats économiques et sécuritaires, la promotion de la coopération en matière de développement durable, et la participation à des forums internationaux sur des questions cruciales telles que le climat et la sécurité. En réaffirmant son engagement envers la diplomatie multilatérale et en jouant un rôle de médiateur dans les conflits régionaux, l’Algérie sous Abdelmadjid Tebboune aspire à être un acteur de premier plan dans la construction d’un ordre mondial plus équitable. Ces axes de travail sont conçus pour transformer l’Algérie en un pays plus prospère, transparent et influent. La réussite de ces initiatives dépendra de la mise en œuvre efficace des réformes et du soutien continu des citoyens et des partenaires internationaux.
L’Algérie a besoin de continuité
Il est évident que toutes ces réalisations sont à inscrire dans le bilan d’Abdelmadjid Tebboune. C’est pour permettre au pays d’aller au bout de ses réalisations, que nous apportons notre soutien au candidat-indépendant Abdelmadjid Tebboune. Il est important pour nous de souligner, en tant que diaspora soucieuse de participer à l’essor de notre pays, que durant son premier mandat, M. Abdelmadjid Tebboune a accompli des actions très importantes. Au-delà du fait que c’était sous son règne que l’Etat algérien a su dépasser une période de turbulence qui menaçait les institutions jusque dans leur existence, nous pensons que l’Algérie a besoin de continuité pour s’assurer un meilleur avenir. Nous soutenons Abdelmadjid Tebboune par conviction et par souci pour notre patrie, car son bilan du premier quinquennat est positif et ambitieux.
M. N
*Président du Centre algérien de développement du commerce national et international et de l’investissement (ACITI).