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Pour faire face aux cybermenaces : La souveraineté numérique est primordiale

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Pour faire face aux cybermenaces : La souveraineté numérique est primordiale
Team of Professional Cyber Security Data Science Engineers Work on Surveillance Tracking Shot of People Walking on City Streets. Big Dark Control and Monitoring Room with Computer Displays.

Par : Maria B.

Les participants au forum national virtuel sur les cybermenaces et leurs répercussions sur la sécurité nationale ont convenu, à l’unanimité, de la nécessité de développer des mécanismes pour parvenir à la cybersécurité et à la souveraineté numérique. Pour que l’Algérie soit en mesure de faire face aux différentes menaces extérieures, notamment le cyberterrorisme, certains mécanismes doivent être mis en place, ainsi que la modification des programmes et des contenus académiques dans les différentes phases de l’enseignement, ainsi qu’une attention à l’aspect formatif des spécialistes en cybersécurité.

Lors de ce forum, le docteur Dalila El-Oufi a déclaré, dans une intervention intitulée «Cyberterrorisme et souveraineté numérique», que pour parvenir à la dissuasion électronique, le coût de la cyberattaque doit être augmenté par le pays agresseur, en créant des systèmes de défense électronique difficiles à pénétrer qui nécessitent beaucoup de temps et d’efforts pour le piratage, tout en développant les capacités de suivi des attaques électroniques et de découverte de leur source, ce qui finalement affecte les décisions de l’adversaire et le dissuade de lancer des attaques électroniques sur le pays. Partant de ces données, ajoute-t-elle, le développement de la formulation des organisations offensives et défensives pour la guerre de l’information et le système des forces armées dans les guerres futures et défensives de la guerre de l’information se compose de deux sections principales, à savoir la présence effective des forces armées dans le théâtre d’opérations et l’émergence d’une guerre dans une autre direction, à savoir la guerre de l’information visant à recueillir des informations et à faciliter l’accès à en plus de son monopole absolu et de son contrôle sur le flux d’informations vers les forces de l’adversaire. Dans son intervention, l’oratrice a expliqué que le plus grand pari pour l’Algérie reste de contrôler ses informations dans le grand espace numérique ouvert, et ainsi mettre en place des contrôles pour son internet sans l’intervention d’aucun État, c’est-à-dire la création d’un cyberespace national soumis aux règles de la souveraineté nationale. C’est la tendance mondiale qui prévaut de réglementer les activités du cyberespace et de lutter contre les cybermenaces qui pourraient porter atteinte à la sécurité nationale.

En ce qui concerne les mécanismes de réalisation de la cybersécurité et de la souveraineté numérique, Dalila El-Oufi a souligné la nécessité de prêter attention à l’aspect formation des spécialistes en cybersécurité, à travers la création d’un observatoire national concerné par diverses recherches liées à la souveraineté numérique, œuvrant à fédérer les efforts de la plupart des acteurs dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, de l’économie, de la recherche scientifique et de l’éducation, afin de préparer des études et recherches prospectives qui serviront de guide de référence visant à renforcer la souveraineté numérique en Algérie.

L’intervenante est également allée à la nécessité de mettre en place un Centre d’intervention d’urgence informatique (CERT), avec la mise en place d’unités d’alerte précoce pour signaler toute opération d’intrusion contre tout système d’information en Algérie, considéré comme l’une des mesures les plus importantes auxquelles les organismes internationaux se réfèrent pour mesurer le degré de préparation des pays dans le domaine de la cybersécurité.

En outre, Dalila El-Oufi a mis l’accent sur la création de centres sécurisés tels que des banques de données et des centres d’hébergement de données répondant aux normes nécessaires, qui incluent l’hébergement de toutes les données liées aux sites Web au niveau national, qu’elles soient liées aux données personnelles ou aux données professionnelles.

M.B.