Lors de son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, le président Abdelmadjid Tebboune a également évoqué plusieurs sujets liés à l’actualité nationale. Il a ainsi abordé des questions de politique intérieure, la classe politique et son bilan présidentiel. C’est dans ce sens qu’il a annoncé la révision prochaine de la loi relative aux partis politiques. Il a souligné, à ce propos, que le dénominateur commun de l’ensemble des formations politiques, quelles que soient leurs tendances, doit être «l’unité nationale et la Déclaration du 1er Novembre». «Les partis sont libres de tracer leurs propres programmes politiques, mais ils doivent avoir pour dénominateur commun l’unité nationale et la Déclaration du 1er Novembre, qui appelle à l’édification d’un Etat démocratique et social», a-t-il précisé. «Tout ce qui est de nature à renforcer le front intérieur et qui relève de la ligne nationale est le bienvenu», a-t-il soutenu. A ce propos, il a appelé à «en finir avec les vieilles méthodes» dans l’activité partisane pour se focaliser sur «l’action efficace reposant sur la mobilisation des militants dans la rue, qui, depuis le hirak, ne saurait être déviée de sa trajectoire». Dans le même sillage, le président Tebboune a évoqué quelques points de divergence avec des partis politiques concernant des questions sur lesquelles, a-t-il dit, «il ne peut être d’accord», comme l’appel de certaines formations politiques à la libération des personnes impliquées dans des affaires de dilapidation et de détournement de derniers publics vers l’étranger si elles coopèrent pour leur récupération. «Celui qui a volé doit payer» car, au-delà de l’aspect financier, c’est une question morale, a affirmé le président de la République. Et de relever que les investigations menées dans le cadre des dernières élections des assemblées élues, notamment l’Assemblée populaire nationale (APN), avaient révélé «la tentative de la ‘‘issaba’’ de présenter 750 candidats corrompus pour accéder au Parlement». Pour le président de la République, le volet social est également un autre point de désaccord avec certains partis.
Un bilan à la fin du mandat présidentiel
A ce propos, il a déclaré que «nous avons réalisé beaucoup de choses que personne n’avait pourtant revendiqué, et ce, partant de notre souci de redistribuer équitablement les richesses du pays aux citoyens». A une question sur ses 54 engagements de campagne, il a affirmé que la quasi-totalité avait été traduite sur le terrain, indiquant avoir réussi, dans le cadre de l’édification de l’Algérie nouvelle, à renforcer la souveraineté de l’Etat pour défendre les intérêts du citoyen. Il a, par ailleurs, assuré qu’environ 75% de ses 54 engagements pris devant le peuple algérien avant son élection à la tête du pays avaient été réalisés sur le terrain, en attendant l’exécution des engagements restants. Le Président a mis en avant les grands pas franchis par l’Algérie nouvelle dans divers secteurs, en dépit des critiques infondées et des tentatives de revivre dans «une époque révolue», indiquant que l’Etat était devenu fort pour «défendre le citoyen et non pour l’opprimer». Réaffirmant son engagement à défendre la classe moyenne, qu’il a qualifiée de «base stabilisatrice» du pays, le président Tebboune a souligné que l’Etat œuvrait à satisfaire les revendications sociales de ses citoyens avec ses propres moyens. Il a, par ailleurs, appelé les Algériens à défendre l’unité nationale, mettant en garde contre «les oiseaux de mauvais augure» qui vouent une haine à l’Algérie et qui prédisaient une explosion de la situation en Algérie, indiquant que les résidus de la ‘‘issaba’’ tentent, toujours, de semer l’anarchie au sein de la société à travers des fonds colossaux qu’ils utilisent dans l’espoir d’acheter les consciences. Toujours à ce propos, il a souligné qu’un bilan doit être fait à la fin de son mandat pour mieux s’imprégner des réalisations et même des ratages concernant ses engagements électoraux.
R. N.