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samedi, décembre 7, 2024

PME: formations pour un recrutement orienté

La CGEA lancera, à partir de ce samedi, des sessions de formation au profit des responsables des ressources humaines au sein des petites et moyennes entreprises (PME) algériennes pour les aider à mieux exploiter le marché du travail et recruter davantage auprès des diplômés de la Formation professionnelle (FP), a indiqué jeudi la présidente de cette confédération patronale, Mme Saïda Neghza.

« Nous allons inaugurer, le 27 janvier à  Alger, ces sessions de formation, en accueillant 40 représentants d’entreprises. La deuxième session aura lieu le 3 mars et sera organisée à Oran. Ensuite, et progressivement, ces formations seront généralisées à travers toutes les wilayas du pays », a déclaré à la presse la présidente de la confédération générale des entreprises algériennes, en marge d’un atelier sur la FP organisé par la même confédération.


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Pour lancer ce projet, baptisé « l’académie sociale », la Cgea a recouru à l’assistance technique du Bureau international du travail (BIT), et ce, à la suite d’une étude commune réalisée par ces deux partenaires, a-t-elle fait savoir.

« L’étude que nous avons menée sur plusieurs années et sur plusieurs secteurs a montré que les entreprises algériennes ne recrutaient pas assez auprès des diplômés de la formation professionnelle en Algérie. Ce sont les conclusions de cette étude qui nous ont poussés à établir un programme de formation pour aider les responsables des ressources humaines au sein des entreprises à mieux  exploiter le marché du travail », a, pour sa part, déclaré le secrétaire général de la confédération, M. Mahfoud Magati.

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L’objectif escompté par ce projet est d’établir une « interconnexion » entre la PME et le secteur de la formation professionnelle qui doit, à son tour, orienter davantage ses programmes de formation selon les besoins réels du marché, a-t-il soutenu.

A ce titre, il a salué une récente instruction du ministre de la FP invitant les entreprises à ne plus exiger aux postulants à un emploi une expérience professionnelle préalable.


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L’académie sociale a pour ambition de permettre aux DRH formés de mieux maîtriser les ressources humaines, ainsi que l’évaluation des CV, l’étude du marché de l’emploi, les besoins de la PME en matière de recrutement et les critères du recrutement. Une fois formés, « ces responsables comprendront mieux le marché du travail et ses composantes et auront donc une idée plus claire sur les compétences disponible au sein de la FP », selon le même responsable.

Pour sa part, le Directeur régional Afrique du Nord du BIT à Alger, M. Mohamed Ali Deyahi, a mis l’accent sur la « dualité » constatée sur le marché algérien de travail: d’un côté des milliers de jeunes diplômés de la FP qui ne trouvent pas d’emplois, et de l’autre, des entreprises qui veulent recruter mais qui peinent à trouver une main d’oeuvre qualifiée.

Cette problématique est d’autant plus préoccupante que le chômage chez les jeunes algériens tourne autour de 29-30% au moment où 75% de la population algérienne a moins de 35 ans, a-t-il noté.


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Le rôle régulateur de l’Anem

Le consultant en PME, Omar Denni, a tenté de démontrer, lors d’une communication présentée à cette occasion, l’écart entre le potentiel important que recèle le secteur de la FP et le faible taux d’employabilité au sein du même secteur.

L’ANEM (Agence nationale de l’emploi) a indiqué que l’année 2017 a enregistré 903.000 nouveaux arrivants sur le marché de l’emploi, alors que les emplois offerts effectivement durant la même année ont été de 453.000 emplois.

Et paradoxalement, le secteur de la FP, qui forme annuellement quelque 700.000 personnes, recourent aux entreprises, à hauteur de 80%, pour ce qui est du mode de formation basé sur l’apprentissage. Mais, ces mêmes entreprises trouvent des difficultés à recruter auprès des diplômés de la FP, en raison de leur « faible qualification », a fait remarquer cet expert.

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