C’est aujourd’hui que l’élection présidentielle aura lieu. Ce sont plus de 24 millions d’électrices et d’électeurs qui se rendront, aujourd’hui, aux urnes pour élire le premier magistrat du pays. Ils auront à choisir entre trois candidats, à savoir le candidat indépendant, le président sortant, M. Abdelmadjid Tebboune, le candidat du Front des forces socialistes (FFS), M. Youcef Aouchiche, et enfin, le candidat islamiste du Mouvement de la société pour la paix (MSP), M. Abdelaali Hassani Cherif. Ces trois candidats ont animé une campagne électorale durant trois semaines. Ils ont exposé leurs projets et leurs orientations. Le choix est désormais entre les mains des électeurs qui doivent départager entre ces trois projets, même si, dans le fond, les convergences l’ont emporté sur les divergences, du moins sur les dossiers sensibles. De par sonimportance, cette élection drainera à coup sûr les foules dans les bureaux de vote. Elle est d’autant plus importante pour le pays et son devenir qu’elle a lieu dans une période cruciale. Compte tenu de la situation régionale et internationale, élire un président avec force et légitimité ne fera que consolider l’Etat et ses institutions dans un environnement régional instable. Il est impératif pour tout citoyen conscient des dangers qui pèsent sur le pays de se rendre aujourd’hui aux urnes pour renforcer le candidat de son choix et de veiller au respect de ce même choix à travers les mécanismes de surveillance mis en place par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). Il est important de rappeler la nécessité à chacun des citoyens en âge de voter de choisir aujourd’hui le premier magistrat du pays. Le choix de tout un chacun est respectable, mais la nécessité de prendre part à cette élection doit être le but de chacun. Le citoyen a le choix. Entre la continuité, un candidat issu d’un parti démocratique et un islamiste ; cette brochette de candidats doit répondre aux aspirations de tous. Le dénominateur commun est la défense des intérêts du pays, ce qui est en soi une victoire avant l’heure pour cette élection.
Une élection pour les jeunes
Selon les chiffres fournis par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), le corps électoral est dominé par les jeunes qui représentent 40% du total du nombre des votants. C’est un atout pour la jeunesse pour faire le choix idéal, celui qui prendra en compte ses aspirations. D’ailleurs, les trois candidats ont consacré l’essentiel de leurs discours de campagne en direction de la jeunesse, avec laquelle ils se sont engagés à prendre en charge ses aspirations et doléances. Ceci dit, l’opportunité pour cette même jeunesse de «prendre au mot» les candidats se présente aujourd’hui. L’heureux élu aura donc à répondre de ses engagements devant une jeunesse qui ne manquera pas de demander «des comptes» après tant d’engagements. Il faut ajouter que conscients de l’enjeu de cette élection, les jeunes se rendront ainsi massivement aux urnes pour exprimer leur volonté. Confiants aussi quant au respect de leur choix, les jeunes se sont exprimés à plusieurs reprises, notamment lors de la campagne électorale en faveur d’une élection forte. Ils en veulent pour «assurance» les mécanismes de l’ANIE quant au respect des choix des électeurs à travers une batterie de mesures pour assurer et garantir la transparence de l’élection. Sur ce point, il faut rappeler que l’ANIE s’était mise au travail depuis la convocation du corps électoral le 8 juin dernier afin d’assurer les meilleures conditions pour la tenue de ce scrutin. Dès lors, elle a rappelé la loi et la réglementation, sur laquelle elle a veillé comme une sentinelle, même si, durant la campagne, aucun incident majeur n’a été signalé de la part des équipes de campagne des trois candidats. Cette élection restera inscrite dans les annales de l’histoire du pays comme l’une des plus importantes. Comparativement à celles tenues durant les années de terrorisme avec toute la symbolique qu’elles portaient, celle de cette année est importante de par l’objectif qu’elle s’est fixé, à savoir renforcer le futur président, pour principalement préserver le pays, son intégrité et surtout son peuple.
L. Hichem