L’huile de tournesol est devenue le nouvel or ces dernières semaines en Europe, notamment en France. Depuis mars dernier, avec le début de la guerre en Ukraine – premier exportateur d’huile de tournesol dans le monde – sa disponibilité a fortement baissé et ses prix se sont envolés.
Malgré la rupture de stock d’huile de tournesol en France, le produit algérien Fleurial de Cevital a marqué sa présence dans les rayons de certains supermarchés. Les consommateurs français sont cependant limités à l’achat de deux bidons d’huile par famille.
Le groupe Cevital a apporté des précisions concernant la distribution de l’huile algérienne en France. Il a affirmé que «l’huile de tournesol Fleurial n’est pas privée d’être exportée d’Algérie. Le marché algérien est approvisionné en quantités suffisantes de cette huile, dont les prix ne sont pas fixés par le gouvernement».
Nabil Djemaâ, expert en économie, nous a confié, dans un entretien téléphonique, quelques points sur la vente des huiles algériennes en France. Il a indiqué que «la France a connu une forte demande d’huile de tournesol en raison de l’arrêt de l’importation due à la guerre en Ukraine. Et les spéculateurs algériens ont profité de cette occasion pour accentuer la contrebande des produits nationaux». A titre d’information, la bouteille de deux litres d’huile est à 640 DA et en France elle se vend à 4,99 euros, soit plus de 1 000 DA.
Il a également fait savoir que la «spéculation» est l’une des raisons pour lesquelles la Banque centrale d’Algérie a interdit l’exportation des produits subventionnés par le gouvernement comme le sucre, le café et l’huile. A noter que l’huile algérienne est subventionnée à 80%. A cet égard, il a affirmé que le président de la République a ordonné de créer une commission afin d’orienter les subventions.
I.K.