ONDA

Une nouvelle stratégie pour de nouveaux défis

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Plus de 51 ans après sa création à la faveur de l’Ordonnance n° 73-46 du 11 septembre 1973 portant création de l’Office national des droits d’auteur, l’institution continue de soutenir les acteurs de la culture algérienne, notamment leurs œuvres, tout en préservant surtout le patrimoine culturel traditionnel national. L’ONDA est considéré comme le premier établissement africain en matière de protection des droits d’auteur. De nos jours, l’office a nettement développé ses services pour être à la hauteur des aspirations, notamment de ses adhérents, qui sont au nombre de près de 30 000.
Dans cette optique, et en cohérence avec cette vision, la direction générale a mis en œuvre depuis 2023 une nouvelle stratégie, une année qui se veut une étape charnière pour le renouveau et pour relever les défis conformément aux directives du ministre de la Culture et des Arts. A la faveur de l’Arrêté du 17 avril 2024 fixant l’organisation interne de l’Office national des droits d’auteur et des
droits voisins, une nouvelle organisation interne a été adoptée. En effet, sous l’autorité du directeur général, assisté d’un directeur général adjoint, de directeurs d’études, d’un auditeur, du bureau de l’action sociale et culturelle et d’une cellule de communication, l’organisation interne de l’Office national des droits d’auteur et des droits voisins, comprend la direction de la clientèle et du réseau,
la direction des relations avec les affiliés, la direction de l’administration, des finances et des affaires juridiques, la direction de la numérisation et des systèmes d’information, des directions régionales et enfin des agences et des bureaux.
Les principaux défis de l’ONDA
Face aux principaux fléaux qui empêchent l’émancipation de la création culturelle et artistique dans notre pays, les responsables de ce secteur multiplient les démarches et les initiatives à la recherche de solutions qui vont dans l’intérêt des hommes de la culture et des arts. Le piratage de la propriété intellectuelle ou encore la contrefaçon des produits des artistes en Algérie demeure d’actualité, bien
qu’il ait été plus ou moins maîtrisé ces dernières années. A titre d’exemple, il s’avère que beaucoup d’artistes, entre autres ceux de la musique, voit leurs œuvres détournées, reproduites et commercialisées illégalement. Ces délits de contrefaçon font subir à leur carrière des préjudices et nuisent à leur esprit créatif alors que leurs droits moraux et matériels sont bafoués. Du coup, leur accompagnement des victimes par ONDA par une prise en charge qui œuvre, en conjuguant ses efforts avec ceux de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et des services des douanes, à déployer les moyens nécessaires pour lutter rigoureusement contre toute atteinte aux droits des créateurs d’œuvres culturelles ou artistiques afin d’assurer leur défense et la préservation de leur production. En outre, l’ONDA veille non seulement sur les droits d’auteur, mais elle se veut aussi garante des redevances versées aux artistes.
Au diapason de l’évolution technologique
 Dans le souci d’être au diapason de l’évolution technologique que connaît présentement le monde de la culture et des arts, les responsables de l’office n’ont ménagé aucun effort pour s’adapter à la nouvelle réalité numérique, que ce soit en termes de modes de gestion administrative ou de nouvelles formes d’exploitation des œuvres littéraires et artistiques via des plateformes électroniques. Ainsi, la gestion du Diwan aspire à digitaliser l’ensemble de ses données et de ses parcours et donc place ce défi au sommet des priorités de sa nouvelle stratégie de l’ONDA. Par ailleurs, parmi les objectifs qui ont été fixés par l’ONDA, figurent l’amélioration de la qualité des services fournis à tous les adhérents, la prise de mesures et procédures qui seront concrétisées progressivement et en plusieurs étapes, telles que le lancement de services à distance via le site Internet de l’Office (adhésion, déclaration de travail, demandes d’accompagnement et divers services sociaux), fourniture des données précises et fiables, créer des services de conseil et juridiques pour soutenir et accompagner les adhérents dans leurs campagnes de promotion lors de la sortie de leur première œuvre (album, film, livre, etc.)
L’Office a versé 474 millions DA au profit de plus de 2.659 auteurs en 2022
Conscient de l’importance de revitaliser la scène artistique et culturelle, l’Office entend contribuer plus fortement et plus efficacement pour stimuler les industries créatives mais aussi jouer un rôle central dans la politique de l’économie culturelle, car ce mouvement permettra l’ouverture d’espaces pour libérer les énergies créatives des artistes et créateurs algériens et leur permettre de percevoir
des revenus financiers en échange de leurs efforts. Lors d’activités dans diverses spécialisations et formes d’expression (musique, théâtre, cinéma, dessin, développement de contenu, etc.) Sur un autre chapitre, l’ONDA a procédé au versement d’un montant total de plus de 408 millions de dinars algériens au profit de 3.680 auteurs, ayants droit et éditeurs de musique au titre de l’exercice 2023,
selon un communiqué de cet établissement public chargé de la gestion des droits d’auteur.
« L’opération de versement des redevances des droits d’auteur au titre de l’exercice 2023, qui a été finalisée, a inclus la distribution des droits relatifs au droit de reproduction des œuvres sur supports et leur exploitation publique à travers les médias audiovisuels (Radio et Télévision publiques), pour un montant total s’élevant à 408.984.726 dinars, dont ont bénéficié 3 680 auteurs, ayants droit et éditeurs de musique », d’après le communiqué.
Rabah Karali