Propos recueillis par Fayçal Oukaci
Omar Daghefli décortique la médiation judiciaire dans le cadre des modes alternatifs des règlements des différends.
A l’heure où l’Algérie se retrouve au cœur de contentieux commerciaux, chose tout à fait routinière dans les transactions internationales, il n’est plus permis de perdre des procès dans des arbitrages judiciaires et commerciaux.
Les autorités, conscientes de l’importance des médiateurs, ont déjà lancé leur premier chantier, avec près de200 femmes médiateurs judiciaires sur 2500 médiateurs recensés.
Pour Omar Daghefli, médiateur et chef du bureau d’Alger de l’Union nationale des médiateurs judiciaires algériens (UNMGA) et conseiller en intelligence économique, « la médiation est un indice de performance du climat des affaires », de même qu’elle est « un outil international encourageant visant à faciliter la résolution des différends commerciaux internationaux en rendant les accords de règlement internationaux exécutoires ».
« La médiation ne dépend d’aucun dossier académique pour sa pratique, même si la majorité de ses composantes sont des juristes (juristes et judiciaires), représentant 47% de la moyenne générale ».
« Le médiateur, dit-il, est un expert de la vie et de son secteur professionnel d’origine.En plus de ses connaissances accumulées, il possède des compétences de communication sociale bien développées. Sa force est puisée dans sa qualification professionnelleet sa formation aux techniques de médiation.
« La médiation est la solution qui convient parfaitement à la vocation sociale et sociétale « interférente » de l’Algérie et offre plusieurs avantages : informel,rentable,confiance,créatif, amélioration des relations, et, souvent, ce sont cesdétails qui déterminent les résultats ».