Par : Salah Bey
Dans son allocution par visioconférence, à l’ouverture du sommet des BRICS+, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis en exergue le rôle actif de l’Algérie dans la promotion des actions concertées en faveur du développement et de la prise en charge des défis internationaux qui s’imposent aux pays en voie développement. Invité à ce sommet, le chef de l’Etat qui a été le premier à s’exprimer dans ce sommet des BRICS+, l’Algérie s’associe à toute action qui favorise la paix et la prospérité des peuples et surtout la défense des causes justes. C’est à la demande du président chinois Xi Jinping que Abdelmadjid Tebboune a été invité à ce sommet, une sollicitation inédite pour un chef d’Etat algérien. La Chine souhaite que l’Algérie rejoigne les BRICS dans les toutes prochaines années. Pékin considère que l’Algérie est un Etat pivot, un partenaire important, écouté et respecté et dont la diplomatie est connue pour son expérience dans le règlement des conflits et des contentieux internationaux. L’Algérie est également perçue comme un exemple dans les efforts de développement économique et social et dans la protection sociale des populations. Pékin considère également comme un partenaire de poids sur le plan économique dans le continent africain et dont la croissance et les perspectives de développement montrent de signes très positifs. L’ambition du sommet des BRICS Le quatorzième sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) s’est tenu jeudi et vendredi à Pékin auxquels se sont joints notamment, l’Algérie, l’Argentine, l’Indonésie, l’Iran, le Kazakhstan, Ouzbékistan, Egypte, Sénégal considérés comme de potentiels candidats à l’accession à ce rassemblement économique et politique. Attendu en raison de la conjoncture internationale, marqué par des tensions extrêmes et de nouvelles menaces, ce forum prend de plus en plus de l’ampleur, avec taux et des chiffres qui parlent d’eux-mêmes : 42% de la population mondiale et un quart du PIB mondial. Ces dernières années, les BRICS ont contribué à hauteur de 50% à la croissance économique mondiale. A l’ordre du jour de ce forum, la coopération et l’ouverture économique pour lutter contre les crises, notamment alimentaire. Il est question également de débattre sur un thème d’actualité, à savoir comment favoriser un partenariat de haute qualité entre les BRICS et ouvrir une nouvelle ère pour le développement mondial. Lors de ce sommet de deux jours, le président russe Vladimir Poutine a appelé les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) à coopérer face aux “actions égoïstes” des pays occidentaux, sur fond de sanctions sans précédent contre Moscou en raison du conflit ukrainien. “Ce n’est qu’en se basant sur une coopération honnête et mutuellement avantageuse que l’on peut chercher des issues de la situation de crise frappant l’économie mondiale (…)”, a déclaré M. Poutine, en référence à l’effet sur l’économie mondiale qu’il prête aux sanctions plutôt qu’à son offensive contre l’Ukraine. Il a notamment dénoncé les tentatives des occidentaux de “se servir des mécanismes financiers pour rendre le monde entier responsable de leurs propres erreurs de politique macroéconomique”. “Un rôle de meneur de la part des pays des BRICS est aujourd’hui nécessaire comme jamais pour élaborer une politique unificatrice, positive visant à créer un système (mondial) réellement multipolaire”, a-t-il assuré. Xi Jinping dénonce les sanctions unilatérales.
En ouverture du sommet, le président chinois Xi Jinping a dénoncé dans son discours les « sanctions unilatérales » prises par des pays soucieux de maintenir leur influence politique et leur puissance militaire. Pour les experts, les pays des BRICS deviendront une force indispensable et importante pour la reprise économique mondiale post-Covid-19et le véritable multilatéralisme. Depuis sa création, le mécanisme de coopération a étroitement lié son avenir à celui des marchés émergents des pays en développement.
S.B.