Le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a signé un décret exécutif visant à renforcer le contrôle sanitaire aux frontières algériennes. Ce texte, publié dans le «Journal officiel», fixe les missions des services de contrôle sanitaire, chargés de surveiller l’état de santé des voyageurs entrant sur le territoire national, en réponse aux menaces des maladies à propagation internationale.
Le décret n° 277-24 encadre l’organisation, le fonctionnement et les attributions des services de contrôle sanitaire aux frontières, présents dans tous les points d’entrée terrestres, maritimes et aériens du pays. Ces services sont en première ligne pour assurer la prévention contre les maladies transmissibles et veiller au respect des règlements sanitaires internationaux auxquels l’Algérie adhère. Ces contrôles ne se limitent pas aux personnes. Ils concernent également les bagages, les cargaisons, les conteneurs, les véhicules, ainsi que les colis postaux qui transitent par les frontières. L’objectif est de s’assurer qu’aucune menace sanitaire ne pénètre le territoire national, à l’heure où les échanges internationaux et la mobilité des populations posent des défis inédits en matière de santé publique. Afin de garantir l’efficacité de cette surveillance, le décret prévoit la création de services de contrôle sanitaire dans chaque établissement public de santé de proximité situé à proximité des points d’entrée : ports, aéroports et frontières terrestres. Ces services disposeront de personnel dédié et de ressources matérielles adaptées pour mener à bien leurs missions de surveillance et de prévention. Les autorités sanitaires locales seront chargées de coordonner ces services dans chaque wilaya, en fonction des spécificités de chaque point d’entrée. Des équipes spécialisées auront la mission de contrôler les voyageurs, mais aussi de s’assurer que les règles de santé publique sont respectées par tous les moyens de transport, marchandises et biens entrant en Algérie. Les services de contrôle sanitaire aux frontières auront pour principale mission de prévenir la propagation nationale et internationale des maladies contagieuses. Ils devront également réagir à toute autre menace sanitaire, qu’elle soit nucléaire, radiologique, biologique ou chimique. En cas de suspicion ou de confirmation d’une maladie à déclaration obligatoire, les autorités devront immédiatement en informer les instances sanitaires nationales et internationales compétentes, conformément à la réglementation en vigueur. En outre, tout événement présentant un risque de santé publique d’envergure nationale ou internationale devra être signalé au Centre de contact national chargé des règlements sanitaires internationaux et à l’Agence nationale de sécurité sanitaire. La rapidité de cette communication sera cruciale pour contenir toute menace et protéger la population. Le succès de ce dispositif dépendra également de la coopération entre les différentes parties prenantes. Les services de contrôle sanitaire travailleront en étroite collaboration avec les services d’épidémiologie et de médecine préventive, mais aussi avec d’autres secteurs comme les services de sécurité, la douane, la Protection civile, ainsi que les services vétérinaires et phytosanitaires. Les passagers présentant un risque pour la santé publique seront soumis à des mesures spécifiques, comme l’isolement temporaire ou l’interdiction d’entrée sur le territoire algérien, en concertation avec les autorités compétentes. Les voyageurs suspectés ou malades seront transportés vers des centres hospitaliers de référence désignés, tandis que les moyens de transport et marchandises susceptibles de contenir des agents pathogènes seront placés en quarantaine.
Sonia H.