Selon son PDG
Frappée en plein fouet par la crise sanitaire, l’entreprise Nationale des Fonderies
Algériennes (Fondal), filiale du groupe public des industries métallurgiques et sidérurgiques (Imetal), est dans une situation très critique.
« Depuis deux ans, Fondal se retrouve dans une situation financière très difficile, en raison d’une part de la pandémie et d’autre part de la concurrence féroce des produits importés de la chine de moindre qualité, vendus à des prix très bas », a indiqué son Président directeur général (PDG), Salhi Nordine, sur les ondes de la radio nationale.
Il espère d’ailleurs une « aide urgente » de l’Etat pour la résolution des problèmes qui se posent et qui permettra également à l’entreprise de retrouver ses équilibres et ses capacités de production.
« On ne pourra pas s’en sortir seul, puisque nous n’arrivons pas à générer des bénéfices, et le déficit se creuse de plus en plus », dit-il.
Il faut dire que l’entreprise traverse depuis plusieurs années des difficultés, notamment en raison du poids lourd de ses dettes.
Conscient de la gravité de cette situation qui touche pas moins de 30 entreprises publiques, le ministre de l’Industrie Zeghdar Ahmed a instruit, rappelle-t-on, des sa nomination les responsables de ces entreprises à élaborer un plan d’action d’urgent (PAU) qui comprend des solutions à tous les dysfonctionnements constatés et qui permet d’atteindre une productivité et une rentabilité meilleure.
S’exprimant sur les autres alternatives qui peuvent aider Fondal et les autres entreprises publiques à surmonter leurs difficultés financières, Salhi a appelé au renforcement de l’arsenal juridique pour encadrer le domaine du partenariat entre les secteurs privé et public (PPP), notamment en ce qui concerne la prise de risques dans les grands projets, « ce qui constitue un vrai obstacle pour les entreprises publiques à atteindre le développement économique souhaité », précise t-il.
Il a ainsi souligné l’importance du partenariat intégrateur entre les deux secteurs dans une logique gagnant-gagnant. Il a cité quelques expériences réussies de certains groupes publics, tels que COSIDER et GICA, qui génèrent désormais de la valeur ajoutée et de la richesse pour l’économie nationale.
A cet égard, a souligné la nécessité de changer les mentalités et de développer des modes de gestion modernes en s’appuyant sur des managers compétents et des travailleurs motivants.
Sur l’instruction de dépénaliser l’acte de gestion approuvée par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de sa rencontre avec les Walis, le PDG de Fondal a affirmé qu’elle reflétera positivement sur les managers qui seront plus proactifs dans la prise de décisions.
Le même intervenant a également évoqué les problèmes du système bancaire en Algérie, déclarant : « Les banques qui ont un rôle vital dans l’accompagnement de tous les différents types de partenariats, doivent également penser à l’avenir à être partie prenante de ces partenariats ».
Il est utile de rappeler que Fondal qui dispose de 3 fonderies (Alger, Oran et Tiaret), assure la production et la commercialisation de produits de fonderie, fontes et aciers, depuis plus de 50 ans.
Elle est présente dans tous les secteurs d’activités économiques : Sidérurgie, cimenteries, ferroviaire, BTP et carrières, machinisme agricole, voirie, embellissement, matériel hydraulique et hydrocarbure.
Spécialisé dans le domaine hydraulique :
S.FIVE groupe en lice pour une nouvelle introduction en bourse
La Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob), a fait savoir via sa page officielle de Facebook, que l’entreprise « S.FIVE Groupe », spécialisé dans le domaine hydraulique vient de déposer son dossier pour solliciter le visa d’introduction en bourse.
En juillet dernier, le président de la COSOB Abdelhakim Berrah, a annoncé l’introduction prochaine de que six petites et moyennes entreprises (PME) du secteur privées à la bourse d’Alger.
Berrah a souligné que « le processus d’introduction en Bourse des entreprises algériennes a connu un retard à cause des effets de la crise sanitaire », assurant que « les sociétés ont fait face à d’énormes difficultés depuis une année et demi à telle enseigne que des réunions et des conférences importantes n’ont pas pu se tenir suite aux mesures de lutte décrétées par les autorités contre la pandémie ».
En effet, la Cosob a traité en 2020 deux demandes d’introduction à la Bourse d’Alger. Il s’agit de deux PME qui ont déposé officiellement des demandes de visa de la Cosob, afin de faire leurs entrées à la place d’Alger qui avait ouvert un compartiment dédié exclusivement à ce type d’entreprises en 2012.
La première demande concerne une société activant dans le secteur agro-alimentaire qui aspire à procéder à une levée de fonds de l’ordre d’un milliard de dinars. La demande de la deuxième PME qui active dans le domaine du tourisme, porte sur une opération d’émission des titres participatifs pour un montant global de 10 milliards de dinars, sur une période de trois ans en une ou plusieurs fois, selon le besoin.
Ainsi, la Cosob qui avait lancé en 2019, une enquête dans l’objectif d’identifier les PME éligibles à l’introduction en Bourse, a pu déboucher sur l’identification d’une dizaine d’entreprises dont « une bonne part d’entre, elles ont officiellement manifesté leur intention d’entamer leur processus d’introduction en bourse », a affirmé Berrah.
Parmi, ces entreprises figurent quatre sociétés qui ont également finalisé leurs processus d’introduction en Bourse, lancés déjà en 2019 et 2018. Ces sociétés activent dans les secteurs de l’agroalimentaire, travaux publics et la fabrication d’équipements industriels.
Pour rappel, la Cosob a lancé en septembre dernier le laboratoire de la finance « FinLab » et ce, dans l’objectif de développer un écosystème favorable à l’économie de la connaissance.
Il s’agit d’un accélérateur créé par la Cosob, Algéria Venture et des compagnies d’assurances publiques et qui dépendra du ministère délégué de l’Economie de la connaissance et Start-up.
Ce laboratoire sera élargi à d’autres acteurs notamment privés, pour développer toutes les applications et technologies appliquées relatives à la finance qui est une des « industries les plus développées et qui nécessite un travail permanent avec les jeunes porteurs de projets », a fait savoir Berrah,
N.A.
Téléphone Mobile :
Ooredoo accroit son chiffre d’affaires de 8% au 3eme trimestre 2021
L’opérateur de téléphone mobile Ooredoo a récemment rendu publics, ses résultats financiers du 3ème trimestre 2021.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, Ooredoo a annoncé une progression de 8% de son chiffre d’affaires, passant de 21,8 milliards de dinars au 3ème trimestre 2021, contre 20,1 milliards de dinars durant la même période de l’année 2020.
« Le résultat avant intérêts, impôts (taxes), dotations aux amortissements et provisions sur immobilisations (EBITDA) a augmenté de 7% passant à 7,7 milliards de dinars au 3eme trimestre 2021 contre 7,2 milliards de dinars algériens au 3eme trimestre 2020 », a noté la même source. Précisant que le parc clients a atteint 12,7 millions d’abonnés à fin septembre 2021.
A cette occasion, le Directeur général de Ooredoo, Bassam Yousef Al Ibrahim a déclaré : « Les résultats financiers du 3ème trimestre 2021 témoignent de la viabilité et l’efficacité de la stratégie de Ooredoo, basée notamment sur la digitalisation de ses services et la modernisation de ses équipements technologiques. Je tiens à saluer tous les employés pour leurs efforts et leur engagement exceptionnel notamment durant la période de la pandémie afin de fournir à nos millions de clients des solutions et des services innovants et à la pointe de la technologie. Je réitère l’engagement de Ooredoo à poursuivre ses investissements pour contribuer fortement au développement du secteur de l’économie numérique en Algérie».
Au sein du Groupe, Ooredoo Algérie représente 11 % du nombre d’abonnés et 5 % du montant des investissements.
« Ainsi, en dépit de la conjoncture sanitaire exceptionnelle, Ooredoo maintient ses efforts de modernisation et d’optimisation de son réseau de couverture, tout en continuant à offrir des offres et solutions digitales innovantes à ses abonnés », conclut le communiqué de Ooredoo.
Par Nessma Adman