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lundi, septembre 25, 2023

Naufrage programmé ?

Par Salah Bey

C’est la mer qui prend l’homme, chantait le troubadour. Apparemment l’homme ne prend plus la mer, à l’image des allées et retours de et vers Marseille. Mais pas que !

Habituellement et pendant des années de navigation Algérie Ferries ou l’ENMTV se disputent jalousement les innombrables passagers préférant voyager par mer en famille et en bagages.

Alors que la flotte battant pavillon Algérie s’est renforcée par de superbes bâtiments similaires ou meilleurs que ceux appartenant à des flottes françaises, espagnoles ou italiennes la tendance s’est  renversée et les lignes algériennes se sont vues courbées pour atteindre le fond. Les retours des bateaux algériens semblent être boudés par les voyageurs en majorité des émigrés.

En effet après le scandale du Tarik, reliant Alger-Marseille, qui accostait le jour juste avec 73 passagers seulement alors qu’il a la capacité d’en transporter 1500 âmes face à un concurrent comme le Corsica qui accoste, tout près, plein à craquer à l’escale d’Alger.

Le Skikda-Marseille et Alger-Marseille naviguent quasiment vide et ce n’est pas à cause d’éventuels retards, ou par manque de prestations, parfois meilleures, que les navettes concurrentes et encore moins à cause de la cherté des billets ou le personnel navigant.

Les raisons sont évidemment ailleurs à commencer par la mauvaise programmation des traversées aggravées par l’absence de marketing pour marchander le service algérien. Quelles en sont les autres raisons aux répercussions fâcheuses sur la renommée des pavillons algériens qui ont délibérément laissé voix libres à ses concurrentes !

Que fait-on sur les quais à Annaba, Alger, Skikda, Mostaganem ou Oran ? Que fait-on réellement pour attirer de la clientèle ?  

Entre le Tarik et Tassili il y a des manœuvres occultes et de la manipulation qui ont pu et réussi de ternir l’image des bâtiments algériens flambant neufs. C’est un travail de sabordage de longue haleine. Tout comme Air Algérie née quand Qatar Airways et Emirates Fly n’existaient pas. Les deux flottes citées occupent présentement, pour rappel, les deux premières places dans le transport aérien mondial alors qu’Air Algérie ne figure même pas dans la short-list des 100 premiers navigateurs civiles à l’échelle mondiale.

Après ces constats, pour le moins amers, se suffira-t-on d’écarter les premiers gestionnaires ? Les pouvoirs publics se doivent de chercher les vrais mobiles derrière cette faillite préméditée et coincer les véritables responsables de ce naufrage opéré.

Il faut que les responsables de cette banqueroute payent cher cette mésaventure de mettre, ne serait-ce que cela, les billets les plus chers de tous les opérateurs circulant sur les mêmes lignes.

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