Un nouveau pôle académique dédié aux sciences de l’information et de la communication vient de voir le jour en Algérie. Hier, la Maison de la presse Tahar Djaout à Alger a abrité l’assemblée générale constitutive du Centre algérien pour les sciences de l’information et de la communication (CASIC), sous la présidence du Dr. Berkane Bouderbala.
Cette structure indépendante, fondée par des universitaires, des chercheurs et des professionnels des médias, se positionne comme une entité hybride alliant expertise académique et savoir-faire professionnel. Son fondateur, le Dr. Bouderbala, incarne cette double casquette en tant qu’enseignant-chercheur et journaliste expérimenté, ayant dirigé plusieurs publications hebdomadaires et quotidiennes depuis 1998. Le CASIC ambitionne de devenir une référence nationale et régionale dans la recherche en sciences de l’information et de la communication. Sa gouvernance repose sur une équipe composée de docteurs universitaires, de directeurs de médias et de journalistes professionnels, encadrée par un conseil scientifique consultatif regroupant des professeurs de diverses
universités algériennes. Parmi les objectifs majeurs du centre figure la production de connaissances à travers des recherches théoriques et appliquées dans les domaines traditionnels et modernes de l’information et de la communication. Le développement professionnel constitue un autre axe prioritaire, avec l’organisation de programmes de formation et d’ateliers visant à améliorer les compétences des
universitaires et des professionnels des médias. Le CASIC accordera une attention particulière à l’étude des impacts des technologies numériques et de l’intelligence artificielle sur les systèmes médiatiques et les modes de communication. Il s’engage également à établir des partenariats avec des universités et des institutions de recherche nationales et internationales pour favoriser l’échange d’expertises.
Les activités du centre s’articuleront autour de six axes principaux. Le premier concerne les études académiques dans des domaines spécifiques comme les médias numériques, l’intelligence artificielle, la communication politique et la diplomatie médiatique. Le deuxième axe porte sur la formation des journalistes algériens et étrangers dans diverses spécialités, notamment la rédaction, l’investigation et les aspects techniques tels que la photographie et le montage.
Le centre lancera également une revue scientifique indexée en langue anglaise, destinée aux spécialistes en sciences de l’information et de la communication. Par ailleurs, il réalisera des sondages d’opinion pour analyser les tendances et les attitudes des élites et du public algérien sur diverses questions nationales, particulièrement celles ayant une importance stratégique. L’organisation de séminaires et de conférences constituera un autre volet d’activité, servant de plateformes d’échange entre chercheurs, professionnels et décideurs. Enfin, le CASIC proposera des services de conseil aux institutions publiques et privées dans le domaine des médias et de la communication, comprenant l’analyse des besoins, l’évaluation de situations et la conception de stratégies de communication efficaces.
La dimension internationale du centre se manifestera à travers des collaborations avec des universitaires et des professionnels étrangers, notamment via l’organisation de conférences internationales en Algérie sur des questions stratégiques et la mise en place de formations résidentielles et à distance, particulièrement pour les journalistes maghrébins et africains.
Y. M.