Le juge près du tribunal Sidi M’hamed a prononcé mardi 10 décembre, le verdict des peines en relation avec l’industrie du montage automobile après un procès intense et public, suivi avec intérêt et curiosité par toute la population, et qui a duré quatre jours.
Ainsi, les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ont été condamnés mardi respectivement à 15 et 12 ans de prison ferme, dans des affaires de corruption et d’abus de pouvoir, particulièrement dans l’affaire de montage automobile.
La peine de 15 années de réclusion a été assortie pour Ouyahia d’une amende de 200 millions de centimes pour les mêmes charges. Celle de Sellal assortie d’une amande de 100 millions de centimes toujours pour les mêmes charges.
Des peines de dix ans de prison ferme ont été prononcées à l’encontre des ex-ministres de l’Industrie Mahdjoub Bedda et Youcef Yousfi.
L’ancien ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb, qui a joué un rôle central dans la corruption dans l’industrie automobile, toujours en fuite, après le, mandat d’arrêt lancé contre lui, a été condamné par contumace à 20 ans de prison.
Ceci pour le volet hauts responsables de l’Etat. Concernant les hommes, d’affaires ou victimes de cette fausse industrie dite de montage automobile, le du tribunal de Sidi M’hamed a condamné les hommes d’affaires, Ali Haddad à sept ans de prison ferme, Hassan Arbaoui à six ans de prison ferme, Mohamed Bairi à 3 ans de prison ferme.
L’ancien wali de Boumerdès, Nouria Yamina Zerhouni a été condamnée à 5 ans de prison ferme pour octroi de biens illicites à l’homme d’affaires Baïri.
Abdelghani Zaâlane, ancien ministre et ancien directeur de la campagne pour un 5e mandat, a été acquitté ; mais cela ne le fera pas quitter la prison pour autant ; l’implication de l’ancien ministre des Travaux Publics dans le financement occulte dans la campagne présidentielle avortée, ainsi que dans le dossier Abdelghani Hamel, peuvent à tout moment l’enliser.
Au final, ce que le peuple retiendra de ce procès public, c’est la « petitesse » de ces anciens responsables, qui volaient, corrompaient, dilapidaient et se moquaient de l’argent du peuple ; on les vus au procès, pathétiques, pitoyables, inénarrables, demandant la pitié et la clémence.
Ce procès restera pour l’Histoire, qui retiendra que la Justice a mis fin au règne des intouchables de la République, et pour l’avenir, pour que les prochains responsables gardent à l’esprit la fin pitoyable des ex-commis de l’Etat et des hommes d’affaires, subitement tombés de haut, et qui ont, eux-mêmes, creusés leur propre tombeau.
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