Le ministre de la Justice a réaffirmé, dans une récente déclaration, l’engagement ferme de son département à poursuivre l’effort de numérisation du secteur judiciaire, avec pour cap stratégique la généralisation du recours au procès électronique. Une transition qui s’inscrit dans la vision du président de la République visant à moderniser l’administration publique à travers la digitalisation des services.
Déjà en avance par rapport à d’autres ministères dans l’adoption de solutions numériques, le ministère de la Justice entend franchir une nouvelle étape dans cette transformation en ancrant durablement le recours au numérique dans le fonctionnement quotidien de la justice, notamment par l’introduction de la procédure judiciaire électronique. « Ce que nous visons désormais, c’est la consécration du e-procès. C’est notre priorité actuelle et notre défi majeur », a affirmé le ministre. Le ministre a toutefois souligné que cette transition vers le tout numérique dans le domaine judiciaire ne dépend pas uniquement de la volonté de l’appareil judiciaire. « Les magistrats ne sont pas les seuls acteurs de cette équation. Il y a plusieurs parties prenantes dont la contribution est essentielle », a-t-il expliqué, insistant sur la nécessité de coordination intersectorielle et sur la réactivité des différents intervenants, notamment les avocats, appelés eux aussi à s’approprier les outils du numérique.
Dans ce contexte, la numérisation de la procédure contentieuse administrative est évoquée comme un jalon déterminant dans l’édification d’un système judiciaire digitalisé, accessible et plus efficace. L’objectif affiché est clair : offrir aux citoyens des services publics de qualité, fluides, transparents, et alignés avec les standards internationaux, que ce soit dans les domaines de l’administration, de la justice, ou d’autres secteurs stratégiques. À terme, la numérisation vise aussi à fournir une base d’aide à la décision pour les politiques économiques et sociales, grâce à une meilleure exploitation des données.
Le ministère de la Justice veut se positionner en pionnier de la transformation digitale en Algérie. Mais pour concrétiser la justice électronique, un engagement collectif de tous les acteurs – institutionnels, juridiques et techniques – reste indispensable. La numérisation n’est plus une option, mais un impératif au service d’une justice plus moderne, plus rapide et plus proche du citoyen.
Sonia.H