Mehdi Nemmas, président de l’ACITI à «e-Bourse»

«Abdelmadjid Tebboune a accompli des actions très importantes»

0

Mehdi Nemmas, président du Centre algérien de développement du commerce national et international et de l’investissement (ACITI), revient dans cet entretien sur le choix du Centre qu’il dirige d’apporter son soutien au candidat Abdelmadjid Tebboune. M. Nemmas détaille également les activités et les objectifs de l’ACITI.

Entretien réalisé par M. Mouloudj

«e-Bourse» : Le Centre algérien de développement du commerce national et international et de l’investissement (ACITI) a décidé d’apporter son soutien à la candidature de Abdelmadjid Tebboune. Pourquoi ce choix ?

Mehdi Nemmas : Le choix porté sur le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune répond à une série de questionnements que nous nous sommes posés. Les réponses plus que convaincantes reçues nous ont motivés pour soutenir sa candidature pour un second mandat. Il est important pour nous de souligner, en tant que diaspora soucieuse de participer à l’essor de notre pays, que durant son premier mandat, M. Abdelmadjid Tebboune a accompli des actions très importantes. Et ce,au-delà du fait que c’est grâce à lui, et bien entendu à tous les enfants du pays, que l’Etat algérien a su dépasser une période de turbulences qui menaçait les institutions jusque dans leur existence. L’élection de 2019 a permis de faire barrage au plan de démantèlement de l’Etat. Les années qui ont précédé l’élection de Abdelmadjid Tebboune, comme tout le monde le sait, ont failli emporter les institutions de l’Etat. Les forces extraconstitutionnelles qui ont usurpé le pouvoir pour le compte d’une caste oligarchique ont mis à sac tout un pays, siphonné ses ressources et ont réduit sa performance économique à sa plus simple expression, à savoir de l’import-import. L’engagement pris par le candidat Tebboune avant sa première élection était d’abord de reprendre le pouvoir de décision par des institutions constitutionnelles. C’est grâce à lui que les pouvoirs publics ont repris le contrôle et se sont rapproprié l’Etat. Sur le plan économique, jamais le pays n’a connu une telle dynamique qu’après l’arrivée de Abdelmadjid Tebboune à la tête de l’Etat. La lutte inlassable contre la corruption, le bannissement des passe-droits et la clarté dans la gestion financière qu’il a engagée ont été le clou de son programme et de ses engagements. Aujourd’hui, force et de reconnaître que le pays a retrouvé sa voie, nous pensons au Centre que l’Algérie a besoin de continuité pour s’assurer un meilleur avenir. Pour résumer, je dirai que nous soutenons Abdelmadjid Tebboune par conviction et par souci pour notre patrie, car son bilan du premier quinquennat est positif et ambitieux.  

Indépendamment des aspects que vous avez énumérés, quelles sont concrètement les avancées sur le plan économique ?

Il n’est un secret pour personne que la lutte implacable menée contre la corruption qui menaçait le pays dans sa globalité nécessite un engagement et surtout de l’endurance. Ce qu’on appelait «El Issaba» n’était pas une vue de l’esprit. Mais une réalité qui s’était imposée à un pays dont les richesses se sont envolées dans les banques occidentales. Le fait qu’aujourd’hui l’Etat a pu récupérer des milliers de milliards de dinars et des entités économiques appartenant à la caste oligarchique est une grande victoire. C’est justement sur ce point que nous considérons que seul Abdelmadjid Tebboune est en mesure de mener à terme la lutte contre la corruption. La réduction des importations est une décision majeure qui a permis au pays d’économiser ses devises. A cela s’ajoutent les différentes mesures prises en faveur de l’économie nationale. Le climat des affaires assaini de toute bureaucratie, les simplifications accordées, les aides et les avantages décidés au profit des investisseurs rendent le climat des affaires beaucoup plus attractif. A noter également les mesures prises au profit des chômeurs, des étudiants, des personnes aux besoins spécifiques. Sans omettre la placeréservée aux jeunes porteurs de projets et aux start-up, qui se comptent actuellement en milliers à travers tout le pays, grâce, entre autres, aux avantages décidés par le président Tebboune durant son premier mandat. 

En tant que représentant de la diaspora algérienne en Europe, quelles sont vos attentes de votre candidat ?

Je dois d’abord rappeler que sous le règne de Abdelmadjid Tebboune durant son premier mandat, des centaines d’Algériens ayant réalisé des projets à l’étranger ont été sollicités pour revenir investir en Algérie. Vue de l’étranger, l’Algérie est un immense chantier, auquel la communauté nationale établie à l’étranger est sollicitée pour participer à l’édification d’une économie prospère. Il convient de souligner que même les rapports d’institutions étrangères et internationales ont mis en évidence les avancées enregistrées par l’Algérie depuis 2019. L’industrie, l’agriculture, les services, la santé, les transports…, ont connu un bond qualitatif important qu’il convient de booster. C’est à cette dynamique que la communauté nationale établie à l’étranger veut et devra participer.

Quel sera l’apport du Centre que vous dirigez à cette dynamique ?

Nous sommes en effet un Centrede développement du commerce national et international et de l’investissement. Notre mission est de réunir les opérateurs économiques, qu’ils soient nationaux ou étrangers, dans le but de les convaincre, comptetenu du climat des affaires en Algérie, de venir investir au pays. Nous mettons en avant tous les avantages contenus dans la loi sur l’investissement adoptée par les hautes autorités du pays et sur les potentialités que recèle le pays. Je rappelle que le Centre est disposé et engagé à accompagner tout potentiel investisseur. Notre mission est de se rapprocher des investisseurs de la diaspora qui veulent et peuvent investir en Algérie. Nous travaillons pour promouvoir les produits algériens et contribuer, de ce fait, à booster davantage nos exportations. Je vous informe que nous allons lancer prochainement une plateforme numérique dédiée à l’accompagnement et au conseil des opérateurs économiques, aussi bien en matière d’investissement que dans le cadre des opérations de commerce, plus particulièrement en ce qui concerne les actions à l’export. Cette plateforme sera en quelque sorte une carte économique où les porteurs de projets et les investisseurs trouveront leur compte en termes de démarches à suivre, ainsi que la réglementation nécessaire des projets jusqu’à la post-réalisation.

Etes-vous convaincu que seul le candidat Abdelmadjid Tebboune est en mesure de répondre aux attentes du Centre ?

Au Centre, nous sommes convaincus qu’il est le seul qui peut répondre à nos attentes. Il a fait ses preuves durant son premier mandat ; d’ailleurs, c’est à partir de l’analyse que nous avons faite de ses orientations et engagements économiques que nous nous sommes investis dans le Centre. Je précise que le Centre, dans sa charte, a souligné ses orientations, lesquelles concernent principalement le maintien de l’intégrité de l’environnement, qui est primordial pour assurer une qualité en matière de santé et la sécurité des communautés humaines. La préservation des écosystèmes qui est essentielle pour garantir un avenir durable. Sur le plan social, nous considérons que l’assurance d’une équité sociale est cruciale pour permettre le plein épanouissement de toutes les femmes et tous les hommes. Il faut également favoriser l’essor des communautés et respecter la diversité qui sont des objectifs-clés pour une société juste et inclusive. Pour l’efficience économique, nous pensons que viser ce paramètre consiste à créer une économie innovante et prospère. Cette économie doit être écologiquement et socialement responsable pour être véritablement durable. Enfin, je pense que les opérateurs économiques sont conscients de l’importance de leur rôle dans la réalisation de cette vision du développement durable.

Avez-vous déjà lancé des initiatives auprès de la communauté nationale à l’étranger ?

Oui, bien entendu. Nous avons signé une centaine de conventions avec des opérateurs afin qu’ils bénéficient de notre accompagnement. Notre exigence principale est le respect strict de la réglementation. C’est notre façon de contribuer dans la lutte contre la corruption. Nous comptons comme adhérents plusieurs bureaux d’études dans différents domaines pour assister les porteurs de projets et les investisseurs, ceux notamment qui disposent de fonds sans savoir où les placer.Le Centre dispose d’une banque de données sur l’ensemble des besoins identifiés dans chaque domaine d’activité. Pour l’instant, la demande d’accompagnement provient surtout des opérateurs versés dans l’export. Nous avons reçu énormément de demandes dans ce domaine. Notre programme d’accompagnement est une continuité de l’ensemble des mesures entreprises par le chef de l’Etat dans le domaine économique et entrepreneurial. Je souligne que nous avons récemmentréuni, à Oran et à Alger, lors de ces deux rencontres, plus de 200 opérateurs autour des investissements dans notre pays. Nous avons affiché notre disposition à leur assurer un accompagnement complet, tous secteurs confondus. Nous avons, en outre, ouvert un bureau à Bruxelles en Belgique qui compte déjà plusieurs rencontres «B2B» entre les opérateurs de la communauté algérienne établie dans ce pays et leurs homologues belges. Nous allons ouvrir deux autres bureaux, prochainement, en Italie et en Suisse.